AFRIQUE : En 2020, l’optimisme sera au rendez-vous

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Le 11 novembre 2019, le président de la BAD (Banque africaine de développement), Dr Akinwumi A. Adesina, a prononcé un discours à l’ouverture du Forum pour l’investissement en Afrique, à Johannesburg, en Afrique du Sud. En présence des présidents d’Afrique du Sud, Cyril Ramaphosa, du Rwanda, Paul Kagame, du Ghana, Nana Akufo-Addo, du Mozambique, Filip Nyusi, représenté par le premier ministre, Carlos Agostinho do Rosario, de Tanzanie, John Magufuli, représenté par le ministre Philippe Mpango, du Congo-Brazzaville, Denis Sassou-Nguesso, représenté par le ministre, Jean-Jacques Bouya, de la RDCongo, Félix Tshisekedi, représenté par son directeur de cabinet, Vital Kamerhe, du premier ministre de la province de Gauteng, David Makhura, du président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, représenté par Ibrahim Mayaki, du ministre des Finances et gouverneur de la Banque africaine de développement pour l’Afrique du Sud, Tito Mboweni, et de sa « chère grande sœur, Nkosazana Dlamini Zuma, ministre de la Gouvernance coopérative et des Affaires traditionnelles », ainsi que, d’éminentes personnalités de multiples provenances, le président de la BAD a envoyé un message fort à l’Afrique et au monde entier. D’autant que, ces derniers mois, l’Afrique fait la une des médias, et pour les bonnes raisons : Le premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, a été déclaré lauréat du Prix Nobel de la Paix. Les Springboks d’Afrique du Sud (l’équipe nationale de rugby), sous la houlette du capitaine (noir) Siya Kolisi, ont remporté la coupe du monde au Japon.

Un grand fils de l’Afrique, Masai Ujiri, président des Toronto Raptors, a remporté le championnat de la NBA !

Eliud Kipchoge du Kenya est devenu le premier homme, sur la terre, à courir un marathon en moins de deux heures !

L’Afrique est en plein essor — et l’Afrique rayonne ! C’est une Afrique nouvelle, plus confiante. Un continent, désormais, plus conscient de sa place dans le monde et déterminé à être une destination de choix de l’investissement mondial.

Les taux de croissance économique sont encourageants. En 2018, 37 pays d’Afrique ont enregistré des taux de croissance de 3% et plus. Six des dix régions au monde, qui connaissent la croissance la plus rapide se trouvent en Afrique.

Les cours des produits de base se redressent. En 2018, les investissements directs étrangers en Afrique ont augmenté de 11%, contre 4% en Asie et une baisse de 13% au niveau mondial. Ainsi, en matière d’investissement, l’Afrique obtient de bons résultats, mais, il lui faut encore bien plus.

Selon le président de la BAD, l’Afrique est prête à mobiliser un volume d’investissements plus important. Certes, les risques du continent sont perçus comme étant élevés, mais, cette perception est, souvent, exagérée. Et elle ne correspond pas aux données sur le risque et aux rendements des investissements.

Le Moody’s Investor Service sur les prêts de financement des projets de la Banque entre 1983 et 2016 indique que l’Afrique a l’un des taux de défaut les plus bas au monde, un taux nettement inférieur à celui de l’Amérique latine, l’Asie, l’Europe de l’Est, l’Amérique du Nord et l’Océanie.

Pourtant, les investissements sont orientés vers les régions qui ont les taux de défaut les plus élevés. Il ne s’agit donc pas de risques réels, mais de risques perçus.

En 2018, lorsque s’est tenue la toute première édition du Forum pour l’investissement en Afrique, il y a eu – en moins de 72 heures – des manifestations d’intérêt d’une valeur de 38,7 milliards de dollars.

De nombreux progrès sont réalisés concernant ces manifestations d’intérêt, une équipe dédiée de partenaires travaillant sans relâche pour accélérer la clôture financière des transactions.

L’Afrique s’est dotée d’une nouvelle image de marque – sans tenir compte de la manière dont elle est perçue par les autres, mais, guidée par sa propre perception. L’Afrique s’est repositionnée.

La valeur des actifs sous gestion en Afrique s’élève à plus de 1 800 milliards de dollars. A l’échelle mondiale, elle dépasse 145 billions de dollars.

Pour combler le déficit annuel de financement des infrastructures en Afrique estimé entre 68 et 108 milliards de dollars, il faut impérativement mobiliser les investisseurs institutionnels.

Par conséquent, il faut élaborer des projets plus bancables, concevoir un plus grand nombre d’instruments d’atténuation des risques et harmoniser l’offre de produits en tant que banques multilatérales de développement et institutions financières.

Il faut aussi en faire plus dans le domaine de la titrisation synthétique pour transférer les risques liés aux actifs au secteur privé et concilier les objectifs à court et à long termes avec les profils risque-rendement.

L’Afrique offre des perspectives d’investissement très intéressantes. La ZLEC (Zone de libre-échange continentale) donne accès à un marché de 3 300 milliards de dollars – la plus grande zone de libre-échange depuis la création de l’OMC (Organisation mondiale du commerce).

Il faut désormais compter avec l’Afrique. Dès janvier 2020 !

le Conseil des gouverneurs de la BAD a approuvé une augmentation générale du capital de la BAD de 125 %. Son capital a ainsi augmenté de 115 milliards de dollars, passant de 93 milliards de dollars à 208 milliards de dollars. Il s’agit de la plus forte augmentation de capital de l’histoire de la BAD depuis sa création en 1964.

C’est une belle réussite ! Un moment historique pour l’Afrique !

En 2020, le secteur privé africain sera mieux soutenu. Les risques liés aux investissements, seront réduits.

Que dire de plus ?

Que 2020 s’ouvre sur de très belles perspectives.

C’est pourquoi tous les collaborateurs d’Afrique Education (magazine papier et site quotidien) se joignent à moi pour (nous) souhaiter une très bonne année 2020 à tous. Que l’Afrique continue d’avancer !

NB : Article à retrouver dans le numéro 483/484 d’Afrique Education actuellement chez les marchands de journaux.

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