BENINOIS MENACES AU GABON : La faute à Maixent Accrombessi (l’ancien vrai président du Gabon)

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Les Béninois, depuis quelques semaines, sont sur la sellette dans plusieurs villes gabonaises. Il faut dire que les Gabonais sont en colère contre leurs autorités qu’ils accusent de ne pas bien les traiter alors qu’ils sont dans leur pays. Il faut ramener ce problème à sa juste proportion. Le Gabon a toujours bien, très bien, accueilli les Béninois. Sous le patriarche Ondimba, ils exerçaient des fonctions jusque dans son intimité et tout se passait très bien. Les Gabonais ne s’en plaignaient nullement. L’ancien avocat du patriarche, Me Adrien Houngbédji, qui, plus tard, est devenu premier ministre au Bénin, en est un exemple parlant. Il en est de même du conseiller pétrolier du patriarche, Samuel Dossou. Il y en a eu beaucoup d’autres. Ces proches collaborateurs du patriarche étaient animés d’un autre esprit et oeuvraient sous les ordres stricts de l’ancien président et n’outrepassaient pas les règles établies par le locataire du Palais du Bord de Mer de l’époque. Il a fallu que Maixent Accrombessi débarque au Palais pour chambouler ce savant équilibre, allant même jusqu’à usurper les fonctions du nouveau président, Ali Bongo Ondimba. Les Gabonais entraient du coup, dans une nouvelle ère (différente de celle du patriarche) où Ali pouvait dire une chose, et son collaborateur Accrombessi, autre chose. Au final, le dernier mot revenait toujours au Béninois. Le président élu était, certes, Ali Bongo Ondimba. Mais le véritable chef de l’exécutif était son Béninois de service, Maixent Accrombessi, qui le disait à qui voulait l’entendre, narguant les Gabonais au passage. C’est le moment à partir duquel les Gabonais ont commencé à regarder les Béninois de travers. Ce qui arrive aujourd’hui est le fruit de l’arrogance de Maixent Accrombessi qui se la coule douce, aujourd’hui, au Bénin, après avoir accumulé des milliers de milliards de F CFA (gabonais).

Le ministre béninois des Affaires étrangères vient de réagir à la situation actuelle de ses compatriotes vivant au Gabon. Dans un communiqué officiel publié, jeudi, 14 août 2025, il dit avoir pris connaissance des menaces et actes d’intimidation visant la communauté béninoise au Gabon tout en annonçant un processus de rapatriement volontaire.

De quoi s’agit-il ? Il est question d’une attribution contestée des places sur différents marchés du Gabon, notamment, à Libreville et à Lambaréné. Les Gabonaises vendeuses sur ces marchés pensent que les Béninoises sont mieux traitées par les pouvoirs publics et refusent de l’entendre de cette oreille.

Me Adrien Houngbédji a séjourné au Gabon où il exerçait son métier d’avocat alors que Mathieu Kérékou et son « marxisme-béninisme » battait son plein au Bénin. Il a laissé une bonne image au Gabon.

L’erreur du pouvoir de Patrice Talon, c’est qu’au lieu de prendre contact avec le pouvoir gabonais, seul habilité à régler le problème, a préféré se fendre d’un communiqué comme s’il pouvait les protéger mieux que le gouvernement du Gabon qui les héberge et les fait vivre. « Suite aux différentes menaces et actes d’intimidations que subissent les ressortissants béninois au Gabon depuis un moment, le gouvernement béninois apporte son soutien à ses compatriotes. » Selon le communiqué du ministère béninois des Affaires étrangères, cette situation qui est intervenue juste après l’attribution des places de marché à Lambaréné s’est accentuée par les restrictions concernant l’exercice des petits métiers économiques par les étrangers. Les Gabonais demandent la réciprocité, encore que celle-ci ne peut réellement être opérationnelle, les Gabonaises exerçant dans l’écrasante majorité dans leur propre pays. Elles ne s’expatrient que très peu, et quand c’est le cas, c’est dans les pays occidentaux.

Le conseiller pétrolier du patriarche, Samuel Dossou, est toujours le bienvenu au Gabon.

L’Etat béninois a invité au respect des lois du Gabon. Ensuite, il annonce qu’un recensement sera fait en vue de procéder au rapatriement volontaire des ressortissants qui vont éprouver le besoin, et ce en coordination avec les autorités gabonaises. Mais, on doute qu’il en existe beaucoup qui choisiront de retourner exercer au Marché Dantokpa de Cotonou et autres. Là bas, la réalité est d’une dureté implacable.

Voilà comment après avoir allumé le feu au Gabon, le Béninois, Maixent Accrombessi, n’a même attendu qu’Ali Bongo Ondimba perde le pouvoir pour aller se réfugier chez lui au Bénin. Morale de l’histoire : Quand on te donne la main, ne prends pas tout le bras, sinon, tu crées des problèmes. Au Gabon, on y est en plein.

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