Le Botswana va introduire la langue swahilie dans les écoles locales. C’est un pays courageux qui montre la voie à suivre aux autres pays du continent, utilisateurs des langues de grandes puissances dont ils assurent forcément et inconsciemment la suprématie.
Lors d’un atelier d’enseignement des langues à Francistown, la deuxième plus grande ville du Botswana, le ministre de l’Education de base, Fidelis Molao (notre photo), a déclaré que le swahili serait bientôt introduit dans les écoles.
Le swahili est une langue bantoue largement parlée dans la région des Grands Lacs et dans d’autres parties de l’Afrique de l’Est et du Sud-Est, notamment, au Kenya, en Tanzanie, au Burundi, au Rwanda, en République démocratique du Congo (RDC) et dans certaines zones du Malawi.
S’il est introduit, le swahili sera la première langue africaine enseignée au Botswana sans être parlée au sein des frontières du plus grand producteur mondial de diamants en valeur.
Dans un avenir proche, la région de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), qui comprend de nombreux pays de langue swahili, sera l’un des principaux partenaires commerciaux du Botswana. Le pays a surtout besoin de ces partenaires car il se bat pour une économie axée sur les exportations, a ajouté M. Molao.
L’anglais, le français et le portugais sont les trois langues actuellement utilisées par la SADC.