CAMEROUN : Une jeune kamikaze arrêtée hier dit faire partie des jeunes lycéennes enlevées à Chibok

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Une jeune kamikaze arrêtée, vendredi, 25 mars, dans l’Extrême-Nord du Cameroun, avec une ceinture de 12 kg d’explosifs, affirme faire partie des 219 lycéennes enlevées, en avril 2014, à Chibok, au Nigeria, par les islamistes armés de Boko Haram, a déclaré, samedi, 26 mars, le gouverneur de l’Extrême-Nord, Midjiyawa Bakari. Cet enlèvement avait soulevé une indignation mondiale poussant des personnalités de premier plan à réclamer leur libération, comme la première dame des Etats-Unis (notre photo).

« Deux kamikazes ont été appréhendées (vendredi) par des membres du comité local de vigilance de Limani », localité de la région de l’Extrême-Nord, frontalière du Nigeria, a indiqué le gouverneur, précisant que « chacune d’elle portait 12 kg d’explosifs » et « cherchait où se faire exploser ».

La télévision publique camerounaise, la CRTV, a indiqué qu’une troisième kamikaze a réussi à s’enfuir, au Nigeria, réussissant à semer la vigilance des personnes qui étaient à ses trousses.
« L’une d’elles a dit qu’elle faisait partie des filles enlevées (à Chibok) au Nigeria, mais il faut prendre cette déclaration avec beaucoup de prudence », a souligné le responsable: « Elles sont souvent droguées et peuvent raconter n’importe quoi ».

La question de l’appartenance ou non de l’une d’elles au groupe des filles enlevées à Chibok sera « clarifiée », a assuré M. Midjiyawa. Les deux kamikazes ont été remises pour besoin d’enquêtes à la composante camerounaise de la force multinationale mixte mise sur pied pour lutter contre Boko Haram, a-t-il ajouté.

Le gouverneur a, également, salué l’action des membres du comité de vigilance, qui ont permis d' »éviter un carnage », car les deux kamikazes cherchaient des lieux de rassemblements pour se faire exploser pendant le week-end pascal.

Au total, 276 jeunes filles avaient été enlevées, le 14 avril 2014, par Boko Haram, alors qu’elles se préparaient à passer des examens scolaires, à Chibok, dans l’Etat de Borno, dans le Nord-Est du Nigeria, berceau du groupe islamiste.

Cinquante-sept d’entre elles ont réussi à s’échapper dans les heures et les jours qui ont suivi leur rapt, qui avait provoqué une vague d’indignation internationale.
Mais on est, toujours, sans nouvelles des 219 autres captives depuis une vidéo, publiée, en mai 2014, par Boko Haram, alors, au sommet de sa puissance.

Le groupe, qui a subi, depuis l’année dernière, d’importants revers face aux offensives menées par les armées de la région, a multiplié les attentats-suicides, utilisant, régulièrement, des femmes et filles comme kamikazes.

Avec AFP

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