CAP SUR LA RECONCILIATION NATIONALE : DENIS SASSOU NGUESSO DIT COMMENT.

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Au moment où le Dialogue national sans exclusive s’ouvrait à Brazzaville, notre rédaction a tenu à entendre (pour la toute première fois depuis qu’il est aux affaires), le président du Congo, Denis Sassou Nguesso. Il nous livre le sens qu’il donne à cet événement.

Afrique Education : Monsieur le Président, alors que le pouvoir de Brazzaville que vous incarnez n’est qu’une des deux parties au Dialogue national sans exclusive, l’opposition dans sa grande majorité (Cnr, Collectif des 16, Front patriotique pour le dialogue, etc.) vous reproche d’avoir tiré la couverture à vous, en le convoquant unilatéralement, sans en référer au médiateur international. Résultat : elle n’est pas à Brazzaville pour assister à cette première phase des travaux.

Pourquoi avez-vous fait les choses à la place du médiateur ? L’absence de l’opposition aux travaux affecte-t-elle le contenu des débats ? Denis Sassou Nguesso : Je n’ai nullement le sentiment d’avoir agi en lieu et place du médiateur international, à qui d’ailleurs, je dois, une fois de plus, rendre hommage pour son engagement total en faveur de la paix et la réconciliation dans mon pays ! Le président Bongo a reçu les exilés dans son palais, il leur a clairement dit qu’il n’y avait plus de raison objective, plus d’entrave majeure qui les empêchent d’aller à Brazzaville prendre part au Dialogue national. La plupart lui ont fait confiance et ont accepté de rentrer au pays. A l’heure où je vous parle, ils sont ici à Brazzaville. Ils y ont retrouvé leurs familles et leurs amis. Depuis le 17 mars dernier, ils prennent activement part au débat qui s’est ouvert aux côtés de leurs frères restés au pays. Ils sont dans toutes les commissions du Dialogue. Dans l’enceinte du Palais du Parlement où a eu lieu la cérémonie d’ouverture, ils ont retrouvé toutes ces personnalités de l’ancien régime (Ministres, Maires, Préfets, Ambassadeurs, Officiers de haut rang, etc.) qui avaient écouté nos premiers appels et qui avaient regagné le pays, avant d’être partie prenante dans les Accords de cessez-le-feu et de cessation des hostilités que nous avons signés en décembre 1999. Tous participent aujourd’hui, sans discrimination aucune, à la grande concertation nationale…

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