CENTRAFRIQUE : Arrestation en France du président de la Fédération nationale de football pour crimes contre l’humanité

Date

Ex-chef de milice centrafricaine et figure de proue des autorités du football africain, Patrice-Edouard Ngaïssona a été arrêté, mercredi, 12 décembre, en France, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, a annoncé la Cour pénale internationale (CPI). Il a été, aussi, brièvement, ministre des Sports dans le gouvernement de l’ancien premier ministre (et actuel président de la République), Faustin Archange Touadéra.

« M. Patrice-Edouard Ngaïssona a été arrêté par les autorités de la République française conformément à un mandat d’arrêt » délivré par la Cour en décembre 2018, a indiqué la CPI dans un communiqué.

Il est poursuivi pour sa responsabilité pénale présumée dans des crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis dans l’Ouest de la République centrafricaine entre septembre 2013 et décembre 2014, a précisé la Cour.

Malgré un lourd passif en Centrafrique à la tête des milices antibalaka, Patrice-Edouard Ngaïssona avait été élu en février au comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF).

Personnage controversé, il préside, également, la région « Centre » de la confédération ou UNIFFAC (Union des Fédérations de football d’Afrique centrale).

Selon son porte-parole, Patrice-Edouard Ngaïssona est, de plus, président de la Fédération centrafricaine de football.

Son nom est, régulièrement, cité dans les rapports de l’ONU et dans les notes d’enquête de la justice centrafricaine comme l’un des chefs des milices antibalaka qui ont semé la terreur dans le pays.

Créées en 2013 après la prise du pouvoir, à Bangui, par les rebelles de la coalition à dominante musulmane de la Séléka, ces milices peu structurées ont pris les armes en prétendant défendre les intérêts des chrétiens et en représailles aux exactions des groupes armés musulmans.

Lors du départ du pouvoir du président, Michel Djotodia, issu de la Séléka, en 2014, les antibalaka se sont lancés dans une chasse aux musulmans dans Bangui et ses environs, faisant des centaines de morts.

Basée à La Haye, la CPI « a soumis aux autorités françaises une demande en vue de l’arrestation et de la remise à la Cour de M. Ngaïssona à l’issue des procédures nationales nécessaires ».

Cette arrestation intervient quelques semaines seulement après la remise à la Cour d’un autre ex-chef de milice antibalaka, Alfred Yekatom, parfois, surnommé Rambo.
La Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH) s’est félicitée de cette nouvelle.

« Ngaissona est un grand leader antibalaka. Après l’arrestation de Rambo et Ngaïssona, la CPI doit, également, se tourner vers les leaders de l’ex-Séléka », a déclaré Pierre Brunisso, coordinateur du projet FIDH à Bangui.

Selon la CPI, il y a des « motifs raisonnables » de croire qu’une « attaque généralisée et systématique a été perpétrée par les antibalaka contre la population civile musulmane et quiconque semblait soutenir la Séléka ».

« En tant que plus haut dirigeant et +coordinateur général national+ des antibalaka », M. Ngaïssona est, notamment, accusé par la Cour de « meurtre et tentative de meurtre, extermination, déportation ou transfert forcé de population », ainsi que, de « l’enrôlement d’enfants de moins de 15 ans ».

Son arrestation a été diversement accueillie en Centrafrique.

« M. Patrice-Edouard Ngaïssona a été arrêté par les autorités de la République française conformément à un mandat d’arrêt » délivré par la Cour en décembre 2018, a indiqué la CPI dans un communiqué.

Il est poursuivi pour sa responsabilité pénale présumée dans des crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis dans l’Ouest de la République centrafricaine entre septembre 2013 et décembre 2014, a précisé la Cour.

Malgré un lourd passif en Centrafrique à la tête des milices antibalaka, Patrice-Edouard Ngaïssona avait été élu en février au comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF).

Personnage controversé, il préside, également, la région « Centre » de la confédération ou UNIFFAC (Union des Fédérations de football d’Afrique centrale).

Selon son porte-parole, Patrice-Edouard Ngaïssona est, de plus, président de la Fédération centrafricaine de football.

Son nom est, régulièrement, cité dans les rapports de l’ONU et dans les notes d’enquête de la justice centrafricaine comme l’un des chefs des milices antibalaka qui ont semé la terreur dans le pays.

Créées en 2013 après la prise du pouvoir, à Bangui, par les rebelles de la coalition à dominante musulmane de la Séléka, ces milices peu structurées ont pris les armes en prétendant défendre les intérêts des chrétiens et en représailles aux exactions des groupes armés musulmans.

Lors du départ du pouvoir du président, Michel Djotodia, issu de la Séléka, en 2014, les antibalaka se sont lancés dans une chasse aux musulmans dans Bangui et ses environs, faisant des centaines de morts.

Basée à La Haye, la CPI « a soumis aux autorités françaises une demande en vue de l’arrestation et de la remise à la Cour de M. Ngaïssona à l’issue des procédures nationales nécessaires ».

Cette arrestation intervient quelques semaines seulement après la remise à la Cour d’un autre ex-chef de milice antibalaka, Alfred Yekatom, parfois, surnommé Rambo.

La Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH) s’est félicitée de cette nouvelle.

« Ngaissona est un grand leader antibalaka. Après l’arrestation de Rambo et Ngaïssona, la CPI doit, également, se tourner vers les leaders de l’ex-Séléka », a déclaré Pierre Brunisso, coordinateur du projet FIDH à Bangui.

Selon la CPI, il y a des « motifs raisonnables » de croire qu’une « attaque généralisée et systématique a été perpétrée par les antibalaka contre la population civile musulmane et quiconque semblait soutenir la Séléka ».

« En tant que plus haut dirigeant et +coordinateur général national+ des antibalaka », M. Ngaïssona est, notamment, accusé par la Cour de « meurtre et tentative de meurtre, extermination, déportation ou transfert forcé de population », ainsi que, de « l’enrôlement d’enfants de moins de 15 ans ».

Son arrestation a été diversement accueillie en Centrafrique.

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