CENTRAFRIQUE : Dieu avant la gouvernance des hommes

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C’est en bon chrétien que le nouveau président centrafricain, le professeur, Faustin Archange Touadéra, s’est rendu, au Vatican, au lendemain de la tenue de son tout premier conseil des ministres. Comme s’il était, toujours, l’ex-premier ministre centrafricain, il a couru à l’aéroport prendre le premier vol, samedi, 16 avril, en partance pour Douala, au Cameroun, d’où il a pu se rendre, sur Paris, avant de poursuivre son voyage vers Rome.

Ce lundi, 18 avril, il a rencontré le Très Saint-Père (notre photo) qui s’est dit, particulièrement, heureux de le recevoir. Il lui a consacré sa toute première visite, en tant que président du Centrafrique. Très heureux de cette rencontre, le professeur Touadéra a tenu à venir remercier le pape pour le (périlleux) voyage qu’il avait effectué, en novembre, à Bangui, voyage qui avait beaucoup aidé à réconcilier les Centrafricains. Le souverain pontife avait échangé de façon indifférente aussi bien avec les chrétiens qu’avec les Centrafricains de religion musulmane, sans distinction, les écoutant, leur prodiguant des conseils et leur demandant de beaucoup prier.

En lui rendant visite, ce matin, le président centrafricain est venu recueillir, d’une certaine façon, la bénédiction divine, au moment où il s’engage dans une œuvre titanesque de reconstruction d’un Centrafrique, suprêmement, dévasté.

Le pape François et le nouveau président, ont relevé « le climat constructif » et le « renouveau des institutions » du pays après des années de violences.

Leur entretien s’est déroulé dans la bibliothèque du Palais pontifical. Jorge Bergoglio a offert au professeur Touadéra les principaux textes de son pontificat sur la famille et sur l’environnement.

Le pape et son secrétaire d’Etat, Pietro Parolin, ont souhaité qu' »une période de paix et de prospérité s’ouvre pour la nation toute entière », et ont relevé que les récentes élections et le renouveau des institutions s’étaient « déroulés dans un climat constructif, auquel a contribué le dialogue entre les confessions religieuses ».

Le Saint-Siège a souhaité que « la communauté internationale continue à soutenir le développement du pays », en rappelant que la population souffrait, encore, des conséquences des conflits des dernières années.

Le président centrafricain devrait poursuivre son voyage sur Washington où il est attendu au FMI et à la Banque mondiale, et à New York aux Nations-Unies.

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