COMORES : La première dame défend la mise en place de la Journée comorienne de la femme après le OUI au référendum

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A côté d’un grand homme chemine toujours une grande femme. Même quand elle reste dans l’ombre, l’éclat des actions de son mari fait penser à son existence. Tel est le cas de la première dame des Comores, Ambari Azali, compagnonne de (très) longue route du président Azali Assoumani. Pour le référendum du 30 juillet dont l’enjeu est considérable comme afriqueeducation.com essaie de le montrer depuis quelques jours (lire aussi l’interview du président Azali Assoumani dans le numéro 466-467 d’Afrique Education), elle a refusé de laisser son illustre époux aller seul au charbon. En digne épouse qui partage les bons et les moments difficiles de son Homme d’Etat, elle a chaussé les bottes pour descendre dans l’arène. C’était à Anjouan, ce dimanche, 22 juillet, aux côtés de plusieurs de ses sœurs qui partagent le même idéal démocratique dont la distinguée Fatima Saïd Ali.

La femme anjouanaise se mobilise donc. Il ne pourrait en être autrement. Elle salue, particulièrement, l’article 34 de la nouvelle constitution qui consacre la femme, pour la première fois, aux Comores.

Première intervenante, Fatima Saïd Ali a salué les efforts du président de la République pour la lutte contre la vie chère avec la baisse du prix du carburant, du riz, des frais de transport, des frais d’inscription à l’université, la construction des routes dans le pays, surtout, ici sur l’Ile d’Anjouan, ainsi que, l’ouverture de l’hôpital de Bambao Mtsanga. Pour toutes ces réalisations, Fatima Saïd Ali a appelé ses sœurs anjouanaises et d’ailleurs à voter, massivement, OUI en faveur du changement aux Comores, qui s’opère, sous les yeux de tous.

Prenant la parole à son tour, la première dame des Comores, Ambari Azali, a, aussi, insisté sur ce moment historique de révolution des mœurs dans le pays. « Pour la première fois, en effet, les hommes reconnaissent la valeur des femmes. La femme comorienne n’a pas le droit de se minimiser. Elle a autant de valeurs, si ce n’est plus que l’homme. Elle est diplômée, elle est courageuse, elle est indépendante », a affirmé la première dame. Avant de renchérir : « Nous avons les responsabilités de l’intérieur, de l’économie et du social dans nos foyers. Nous sommes capables de prendre des responsabilités dans notre pays. L’animatrice de cette cérémonie veut être candidate à la députation. Oui, je l’encourage vivement à y aller ».

« Dans cette salle de Jaf de Mutsamudu, ce dimanche, 22 juillet, a poursuivi Ambari Azali, il y a la commissaire au genre, il y a la première comorienne à avoir été ministre. La révolution de la femme comorienne est en marche. Dans cette nouvelle constitution, il y a la lutte contre la violence faite aux femmes et la maltraitance faite aux enfants. Après le 30 juillet, nous défendrons la mise en place de la Journée comorienne de la femme ». Une annonce qui a fait frémir de joie le millier de femmes venues l’écouter. Grâce à la première dame, Ambari Azali (notre photo), voilà un autre thème mobilisateur qui poussera, incontestablement, la femme comorienne à voter OUI le 30 juillet prochain. Quand on dit que pour être un Grand Homme, on a (forcément) une Grande Femme à ses côtés, n’est-ce-pas la preuve ?

D’un de nos envoyés spéciaux
à Anjouan (Comores)

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