CONFLIT LIBYEN : L’Egyptien al-Sissi l’arracheur du dossier confié au Congolais Sassou-Nguesso

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Le chef du gouvernement d’union nationale (GNA) en Libye, Fayez al-Sarraj, a confirmé une rencontre prochaine, au Caire, avec son rival, le maréchal, Khalifa Haftar, dans un entretien publié, mercredi, 25 janvier, par le quotidien italien, le Corriere della Sera. L’Italie est l’ancien pays colonisateur de la Libye, et à ce titre, lui est très proche.

Dans ce pays plongé dans le chaos, deux autorités politiques se disputent le pouvoir : le GNA basé à Tripoli et reconnu par la communauté internationale, et un gouvernement contrôlant l’Est libyen basé à Al-Bayda, qui soutient le maréchal, Khalifa Haftar, qui s’est, récemment, rapproché de la Russie.

« Je confirme, elle devrait avoir lieu bientôt, je crois avant un mois, peut-être, dans les prochains jours », a répondu M. Sarraj, interrogé par le journal sur cette rencontre organisée par l’Egypte sous le patronage de la Russie.

Le chef du GNA a estimé que cette rencontre se ferait « entre quatre yeux, directement, sans médiateur », se disant « prêt à chercher avec lui une solution pour la Libye ». « Ensemble nous pouvons y arriver ».
Il n’existe pas de solution militaire au conflit en Libye, « le risque est très élevé. Insister seulement sur le pouvoir des armes nous précipiterait dans une guerre civile sanguinaire avec des massacres et une anarchie encore plus graves », a, encore, averti M. Sarraj.

Samedi, l’Egypte a annoncé souhaiter organiser des pourparlers « directs » entre les principaux dirigeants rivaux à l’issue d’une réunion diplomatique des pays voisins de la Libye déchirée par des rivalités opposant ses différentes milices et tribus depuis la chute, en 201,1 du régime de Mu’ammar Kadhafi.

Peu après sa nomination à la tête du GNA, M. Sarraj avait rencontré le maréchal Haftar une première fois à son QG à Al-Marj (Est) en janvier 2016.

De son côté, l’autre réconciliateur des Libyens, à savoir, le président du Congo-Brazzaville, Denis Sassou Nguesso, officiellement, désigné par l’Union africaine (UA), à ce sujet, n’est plus en mesure de gérer ce dossier. Le Sommet qu’annonçait à cors et à cri, Jean Claude Gakosso, le ministre congolais des Affaires étrangères, en date du 25 janvier, à Brazzaville, n’a plus eu lieu. Pire, le Congo-Brazzaville n’en parle même plus comme s’il avait, définitivement, jeté l’éponge, après s’être dépossédé de ce « gagne-pain » diplomatique qui conférait au dictateur Sassou un semblant de survie diplomatique au sein de la grande communauté internationale où il est accusé de faire de Brazzaville une prison (d’opposants) à ciel ouvert et du département du Pool où se cache le pasteur Ntoumi qu’il veut à tout prix assassiner, une zone de tuerie avancée où il fait stationner, actuellement, 10.000 soldats armés jusqu’aux dents.

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