UNION AFRICAINE : Objectif, adopter une Zone africaine de libre échange en 2017

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L’agenda de la ZLEC (African Continental Free-Trade Area) rassemblera 54 pays africains avec une population combinée de plus d’un milliard de personnes et un PIB de plus de 3.400 milliards de dollars, selon l’UA (Union africaine).

Le 18e Sommet de l’UA avait décidé, en janvier 2012, d’établir la ZLEC d’ici 2017, avec comme objectif principal, la création d’un marché unique continental pour les biens et services, la libre circulation des personnes et des investissements, ouvrant, ainsi, la voie à l’accélération de la création d’une union douanière.

Des négociations ont été lancées, en juin 2015, visant à réaliser la ZLEC cette année. On s’attend à ce qu’elle contribue à résoudre les problèmes posés par les adhésions multiples et à chevauchement et à accélérer les processus d’intégration régionale et continentale.

La ZLEC élargira, également, le commerce intra-africain et améliorera la compétitivité au niveau de l’industrie et des entreprises en exploitant les possibilités d’une production à grande échelle, de l’accès aux marchés continentaux et d’une meilleure réaffectation des ressources, d’après l’UA.

Dans son allocution prononcée, mercredi, 25 janvier, lors de l’ouverture de la 30ème session du conseil exécutif de l’UA, Nkosazana Dlamini-Zuma, présidente de la Commission de l’UA, a appelé à l’engagement des pays membres pour atteindre le premier objectif de l’Agenda 2063, celui de lancer la ZLEC d’ici fin 2017.

Elle a souligné la nécessité de faire le nécessaire en matière de libre circulation des personnes, afin de débloquer les opportunités de commerce, d’études, d’affaires et de tourisme intra-africains, et a encouragé les pays, qui ont mis en œuvre les décisions continentales de libre circulation des personnes.

Dans les remarques qu’elle a faites à l’ouverture de la 33e session du Comité des représentants permanents de l’UA dimanche, 22 janvier, Nkosazana Dlamini-Zuma a déclaré que « cette année, nous avons une tâche majeure pour adopter la Zone de libre-échange continentale africaine. Ceci, avec notre programme d’industrialisation, la stratégie des produits de base et le travail sur l’économie des océans bleus, sont essentiels pour résoudre le paradoxe africain d’un continent avec pratiquement toutes les ressources naturelles à sa disposition, et pourtant, des populations pauvres, et qui est marginalisé dans la production mondiale ».

Le Sommet de l’UA de janvier 2012 avait, également, approuvé le Plan d’action sur le renforcement du commerce intra-africain (BIAT), qui définit sept pôles : la politique commerciale, la facilitation du commerce, la capacité de production, l’infrastructure liée au commerce, le financement du commerce, l’information commerciale et l’intégration des marchés.

De son côté, Fatima Haram Acyl, commissaire de l’UA pour le commerce, a réaffirmé que la ZLEC africaine réunirait les 54 pays africains, qui, selon elle, étaient des marchés fragmentés, et faciliterait la circulation des marchandises et des personnes à travers le continent.

La commissaire a noté que la ZLEC permettrait à l’Afrique d’attirer une quantité énorme d’investissements sur le continent, où n’importe quelle compagnie de n’importe où peut venir s’installer, un continent relié par les infrastructures.

« L’Afrique doit se concentrer sur sa propre priorité, son propre marché, son propre peuple, l’emploi des personnes et la prospérité de ce continent », a déclaré Mme Acyl.

« Nous avons la jeunesse en Afrique, nous avons besoin du transfert de technologie en Afrique, de la production en Afrique et du transport vers le marché africain, parce que nous allons avoir des consommateurs de la classe moyenne », a noté la commissaire.

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