CONGO-BRAZZAVILLE : La Russie pays d’exil pour les Sassou ?

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Ce n’est pas une fiction. Les choses bougent du côté de Mpila. Pas dans le sens habituel. Denis Sassou Nguesso vient de l’Assemblée Générale des Nations-Unies où il a présenté un plan sur la biodiversité et contre la déforestation. Les Nations-Unies lui proposent de prendre la tête d’une organisation à créer qui gérerait les trois forêts de l’Amazonie, du Bornéo-Mekong et du Congo. On voudrait lui faire honneur en lui donnant l’occasion de quitter le pouvoir par la grande porte. Il y réfléchit ayant en tête que sa famille doit avoir un point de chute sûr s’il quitte le pouvoir d’une manière ou d’une autre. Il pense à la Russie. Sa précédente traversée du désert quand il perdit le pouvoir en 1992 l’avait véritablement traumatisé. Il ne voudrait plus revivre la même situation, lui, et son clan.

En effet, les choses vont très mal au Congo-Brazzaville. L’Etat paie difficilement les salaires à la fin du mois. La dette publique (connue) est à plus de 100% du PIB, ce qui ne laisse aucune marge de manœuvre budgétaire au gouvernement. Un malheur ne venant jamais seul, il y a des frictions dans l’armée où les mécontentements se font de plus en plus entendre dans les casernes. Au sein du clan même, certains se voient déjà califes à la place du calife et se disent prêts à relever le défi. Dans cet exercice, les neveux ne sont pas en reste. Ces bruits discordants peuvent hâter les événements. Bref, le dictateur n’est pas tranquille. Il est sur un siège éjectable. Trump qui demande son départ aurait encore pressé Macron sur ce sujet en marge des Assemblées Générales des Nations-Unies à New York. Macron, de son côté, n’a pas encore reçu une réponse claire de Sassou par rapport à l’organisation d’un dialogue avant transition qui lui avait été recommandée.

Charité bien ordonnée commence par soi-même : Sassou doit d’abord aimer les Congolais avant de chercher à sauver le monde entier.

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