CORRUPTION AU BRESIL : La police demande l’inculpation du président Michel Temer

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La police fédérale brésilienne a demandé, mardi, 16 octobre, au parquet général d’inculper le président, Michel Temer, (actuellement en fonction) et dix autres personnes, dont sa fille, pour corruption, blanchiment d’argent et association de malfaiteurs. Les dirigeants du Brésil, qu’ils soient de gauche ou de droite, sont, donc, tous pourris. L’ancien président, Lula, actuellement, condamné à 12 ans de prison, pour corruption, croupit en prison. Il a été empêché par les juges de prendre part au scrutin présidentiel. Sa successeure, Dilma Rousseff (sur notre photo avec Michel Temer), avait, tout simplement, été démise de ses fonctions, toujours, pour corruption, et remplacée par Michel Temer qui, aujourd’hui, voit rouge avec la police judiciaire qui demande son inculpation. Bientôt la prison pour lui aussi ?

La police fédérale enquête, depuis plus d’un an, pour établir si Michel Temer, au pouvoir depuis 2016, a touché des pots-de-vin en échange de l’adoption d’un décret en mai 2017 visant à favoriser des entreprises du secteur portuaire.

Le parquet doit, désormais, décider s’il porte une plainte pénale contre le président, s’il réclame une enquête plus approfondie ou s’il déclare le dossier clos.

Selon la Constitution, l’autorisation du Congrès est impérative pour que la Cour suprême puisse enquêter, puis, éventuellement, poursuivre le président.

La police fédérale a demandé le gel des avoirs de toutes les personnes concernées par cette enquête, ainsi que, l’arrestation préventive de quatre d’entre elles.

Interrogé, le palais présidentiel de Planalto a déclaré que le chef de l’Etat n’allait pas commenter cette information. Michel Temer a, toujours fermement, rejeté les accusations à son encontre, qui avaient été rendues publiques dès le début de l’enquête.

De son côté, le juge de la Cour suprême fédérale qui a, lui aussi, reçu le rapport de la police fédérale, a déclaré qu’il attendait la décision du parquet.

L’année dernière, Michel Temer avait fait l’objet de deux enquêtes du parquet pour corruption et association de malfaiteurs. Dans les deux cas, le Congrès a décidé de geler les dossiers jusqu’à la fin du mandat présidentiel qui s’achève le 1er janvier 2019.

L’accusation actuelle intervient à moins de deux semaines du second tour de l’élection présidentielle où vont s’affronter le candidat de l’extrême droite, Jair Bolsonaro, favori des sondages, et celui de la gauche, Fernando Haddad (le remplaçant de Lula qui n’a pu se présenter).

A l’approche de la fin de son mandat, Michel Temer est le président le plus impopulaire des dernières décennies dans son pays, avec une cote de popularité de 5%.

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