COTE D’IVOIRE : Les mercenaires de George Weah président du Liberia appelés pour tuer les militants de l’opposition par l’ancien président Ouattara

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Aux yeux de nombreux Ivoiriens, George Weah n’est plus, seulement, l’excellent footballeur adulé qui fit les beaux jours du Tonnerre de Yaoundé, de Monaco, du PSG et de Milan AC. Devenu président du Liberia après avoir été sénateur, il trempe, aujourd’hui, dans les affaires de sang en Côte d’Ivoire. Depuis qu’il a annoncé sa candidature pour un 3e mandat anticonstitutionnel le 6 août, « le menteur d’Abidjan » a provoqué une très grande colère au sein de la population. Pour se protéger, il a fait appel aux tueurs du président, George Weah.

Georges Weah a, donc, envoyé des mercenaires en Côte d’Ivoire à la demande de l’ancien président, Alassane Ouattara. Bamba Ousmane, membre du RHDP, est un milliardaire ivoirien enrichi par le régime corrompu du « menteur permanent » et en même temps, il est un proche conseiller de George Weah. Il a convoyé des mercenaires libériens en Côte d’Ivoire. Pour tuer ses compatriotes. Il a battu campagne à Tiebissou où il a bourré les urnes. Mais, de retour à Abidjan, il a été bloqué par les partisans de l’opposition à un barrage à Yamoussoukro. Son cortège comptait plusieurs véhicules haut de gamme. Lors de ce contrôle, il s’est fait passer pour un envoyé spécial de Guillaume Soro. Mais, vérification faite, il s’est avéré que Soro n’a envoyé personne (surtout pas lui). La suspicion est alors montée d’un cran, ce qui a entraîné la fouille des véhicules du cortège. C’est ainsi qu’on a découvert des armes automatiques, beaucoup de munitions et de gilets pare-balles. Bamba Ousmane était accompagné de 8 mercenaires libériens, qui ont, tous, été conduits, par les partisans de l’opposition, chez le chef, qui les a mis à la disposition des autorités militaires de la place. Celles-ci les ont « gardés ». En revanche, tous les véhicules du cortège de Bamba dont sa mercedès flambant neuve, ont été brûlés sans autre forme de procès.

Les rumeurs faisaient, déjà, état de la présence de mercenaires ouest-africains aux côtés des miliciens (microbes) qu’entretient le petit-frère de l’ancien chef de l’Etat qu’on surnomme « Photocopie ». Son très lourd dossier intéresse d’ailleurs la CPI.

Il faut féliciter l’opposition unie d’avoir réussi à mettre Ouattara en difficulté alors qu’il croyait passer l’élection comme une lettre à la poste. Il comptait beaucoup sur ses complicités au sein de la CEDEAO.

En dehors des présidents nigérian, Muhammadu Buhari, et bissau-guinéen, Umaro Cissoko Umbalo, qui ont, déjà, courageusement, pris position contre le 3e mandat du « professeur » Alpha Condé de Guinée et du « menteur illimité », tous les autres présidents de la CEDEAO font profil bas devant Ouattara. C’est comme s’ils avaient tous peur de lui. Du coup, on découvre que Ouattara était un dictateur (discret) qui ne montrait pas son côté dominateur. Le président du Ghana, Nana Akufo-Addo, est le plus mal en point parce que, non seulement, il a pris la présidence en exercice de la CEDEAO à un très mauvais moment, c’est-à-dire, quand « le menteur » essaie de passer une candidature anticonstitutionnelle qui provoque une crise, mais aussi, parce qu’il se trouve dans une situation où il avait financé sa campagne présidentielle avec l’argent de l’ancien président Ouattara. Comment lui « faire la peau », aujourd’hui, alors qu’il lui avait permis d’arriver au pouvoir ? Tel est le dilemme que vit l’ancien avocat Nana Akufo-Addo à la présidence en exercice de la CEDEAO.

C’est la raison pour laquelle le président, Henri Konan Bédié, est allé chercher loin, très loin, le facilitateur car ceux qui auraient pu faire le job dans la sous-région sont suspects.

Selon nos informations, les diplomates occidentaux accrédités en Côte d’Ivoire, ayant suivi le va-et-vient de la candidature anticonstitutionnelle du « menteur permanent », ainsi que, le large succès de la désobéissance civile qui a empêché la (presque) tenue de l’élection présidentielle du 31 octobre, ont basculé du côté de l’opposition. Cette transition a été annoncée, dimanche, 1er novembre, après une réunion, en sa résidence, entre Henri Konan Bédié et les ambassadeurs des Etats-Unis et de la France.

Pour ne pas heurter le président-sortant, les diplomates poussent à la négociation directe entre les deux camps pour que Ouattara ait une sortie honorable. Mais il s’obstine en voulant diriger la transition, ce que Bédié refuse sèchement. L’opposition ne le reconnaissant plus comme le président de la Côte d’Ivoire, et ayant le peuple derrière elle, Ouattara voit lui-même que c’est le début du commencement de sa fin. Et que, après avoir refusé de quitter le pouvoir avec tous les honneurs dus à un sage, il risque (et ce n’est plus une hypothèse d’école) d’être exfiltré comme Blaise Compaoré, en 2014, car la patience des hommes en tenue a ses limites. Ce qui est arrivé au Mali n’arrive pas qu’aux autres. Ouattara, c’est une litote, ne contrôle plus l’armée. C’est la raison pour laquelle il change de lieu pour dormir régulièrement.

Il croyait avoir corrompu l’armée parce qu’il avait donné 100 millions de F CFA (150.000 euros) et 50 millions de F CFA (75.000 euros), respectivement aux généraux et aux colonels et hauts gradés pour qu’ils soutiennent sa cause présidentielle. Mais, au même moment, les 25 millions de F CFA (37.500 euros) promis à chaque soldat depuis plusieurs années, maintes fois, réclamés, ne sont toujours pas payés et ce, depuis l’arrivée du « menteur d’Abidjan » au pouvoir en 2011. Alors qu’il y a quelque temps, il aurait transféré plusieurs dizaines de milliards de F CFA, selon les services secrets français, via le Maroc et par d’autres canaux, détournés dans les caisses publiques. Une partie de ces sommes aurait permis de payer les militaires.

Dernières nouvelles : Au moment où nous mettons ces informations en ligne, Ouattara est reclus au palais présidentiel avec 2 ou 3 généraux dont Zakaria alors que le reste des généraux a rejoint l’opposition unie. On nous signale, par ailleurs, une réunion des ambassadeurs de l’Union européenne chez Bédié avec le reste de l’opposition unie. Chose importante : l’armée française a décidé de sécuriser la résidence de Bédié que voulaient attaquer les miliciens du régime sur une instruction de l’ancien président Ouattara.

Le compte à rebours a-t-il commencé ?

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