COTE D’IVOIRE : Ouattara et Soro se (re)parlent à nouveau (Un petit miracle !)

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Dans leur diversité, les Hommes d’une même Nation sont faits pour se parler. Surtout quand ils sont considérés comme des Hommes d’Etat. La Côte d’Ivoire serait sur le chemin de la réconciliation entre le président, Alassane Ouattara, et Guillaume Soro, ancien premier ministre, ancien président de l’Assemblée nationale, actuellement, en exil. Des contacts positifs, empreints de compréhension réciproque, entre les deux illustres figures de la nation ivoirienne, seraient signalés.

Il y a quelque temps, le retour en Côte d’Ivoire du président, Laurent Gbagbo, et de son ministre, . Charles Blé Goudé (actuellement en visite au Cameroun du 3 au 7 avril), au terme de leur détention de plusieurs années à la Cour pénale internationale, s’inscrit dans cette volonté du président, Alassane Ouattara, d’apaiser la nation ivoirienne et de l’engager dans une logique de réconciliation tant réclamée et appelée de tous leurs vœux par les fils et les filles de la Côte d’Ivoire.

Les mêmes causes produisant les mêmes effets, ici, dans le cas de la réinsertion des condamnés et des exilés, dans la vie nationale, il est à souhaiter que le président, Denis Sassou Nguesso, au Congo-Brazzaville, se saisisse de l’esprit de réconciliation, qui anime son collègue de la Côte d’Ivoire, le président, Alassane Ouattara. Le but étant, au nom de l’intérêt supérieur de la nation congolaise, par humanisme et symbole de réconciliation, de mettre fin à la pénibilité des détentions de Jean Marie Michel Mokoko et André Okombi Salissa, incarcérés à la Maison centrale d’arrêt de Brazzaville, au lendemain des élections présidentielles de mars 2016. Et, par extension, sortir l’ancien ministre des Hydrocarbures du président, Pascal Lissouba, Benoit Koukebene de son exil forcé en France, suite à une condamnation, au soir des violences du 5 juin 1997, par les tribunaux congolais.

Dans leur diversité, les hommes d’une même nation, sont faits pour se parler, surtout, lorsqu’il s’oppose à eux les défis d’un pays, qui traîne à se construire dans la modernité, en dépit de ses richesses humaines et naturelles. Au plan politique, celle-ci ne se réduit pas seulement à des choix électoraux. Elle est l’expression de convictions et de choix qui relèvent du domaine éthique, moral et philosophique. Et les dirigeants, en l’occurrence, les chefs d’Etat, sont en devoir politique, moral et social de se placer au-dessus de la mêlée, dès lors que la nation en appelle à une bonne gouvernance de la chose publique, à la réconciliation, à la paix des coeurs et à la tranquillité des esprits. La politique, renvoyant conséquemment à la solidarité, au partage équitable des ressources nationales, au vivre ensemble dans la dignité des composantes, à la tolérance, et au respect de l’autre dans sa totale entièreté, au regard de ses droits et obligations.

Joseph Ouabari Mariotti

Ancien Garde des Sceaux

Ministre de la Justice (du professeur Pascal Lissouba)

Congo Brazzaville

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