COTE D’IVOIRE : Simone Gbagbo l’ex-première dame enfin libre

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Alassane Ouattara prépare-t-il, activement, son troisième mandat à la tête de la Côte d’Ivoire ? Après avoir créé le « parti unifié » (RHDP), il libère des centaines de prisonniers politiques dont l’ancienne première dame, Simone Gbagbo. La réconciliation nationale est, donc, en marche, en attendant la libération des célèbres prisonniers de la CPI (Cour pénale internationale), à savoir, l’ancien président, Laurent Gbagbo, et son ancien ministre, Charles Blé Goudé. Si cette décision du président, Alassane Ouattara, est à saluer, beaucoup l’inscrivent dans une stratégie d’ensemble (actuellement occultée) mais dont la finalité est son maintien à la tête de l’Etat pour un troisième mandat dont on ne veut pas entendre parler au PDCI d’Henri Konan Bédié.

« J’ai procédé ce lundi (6 août 2018) à la signature d’une ordonnance d’amnistie qui bénéficiera à environ 800 concitoyens poursuivis ou condamnés pour des infractions en lien avec la crise post-électorale de 2010 ou des infractions contre la sûreté de l’Etat commises après le 21 mai 2011 » (date de la prise effective de pouvoir de M. Ouattara), a déclaré le président sur la télévision nationale, à la veille de la fête de l’Indépendance.

« Environ 500 sont déjà en liberté provisoire ou en exil, et verront leurs condamnations pénales effacées. Il sera mis fin aux poursuites » contre eux. « Il en sera de même pour les 300 autres personnes détenues qui seront libérées prochainement », a annoncé M. Ouattara, sans donner de date précise.

Il a cité Mme Gbagbo (notre photo), qui purge, actuellement, une peine de 20 ans de prison pour « atteinte à la sûreté de l’Etat » prononcée en 2015, l’ancien ministre de la Défense, Moïse Lida Kouassi, détenu depuis 2014 et condamné début 2018 à 15 ans de prison pour « complot », ainsi que, l’ancien ministre de la Construction, Assoa Adou, condamné, en 2017, à quatre de prison.

Laurent Gbagbo est, quant à lui, à la Haye, depuis 2011, au centre de détention de la Cour pénale internationale où se déroule depuis 2016 son procès pour crimes contre l’humanité, pour des faits remontant à la crise de 2010-2011, qui a fait 3.000 morts.

La question de la réconciliation nationale en Côte d’Ivoire, après la décennie de crise politico-militaire des années 2000, est considérée par les observateurs comme un point noir du bilan d’Alassane Ouattara.

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