COTE D’IVOIRE : TENUE DU PREMIER SALON DES UNIVERSITES ET GRANDES ECOLES.

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C’est dans une ambiance carnavalesque que s’est fait le lancement du Salon africain des universités et des grandes écoles (Sage) le mercredi 14 mars 2001, en présence de nombreux étudiants, de journalistes et d’éminentes personnalités représentant pour la plupart les ministères concernés et les institutions partenaires. Ce salon sera une grande première dans la sous-région, voire, en Afrique subsaharienne. D’ores et déjà, le constat est que les responsables ont eu le nez creux en organisant un tel salon au moment où la jeunesse estudiantine inquiète et déboussolée, cherche ses répères dans la violence et dans de pseudo luttes syndicales qui ne sont en fait qu’un tremplin de promotion politique pour leurs auteurs qui après des carrières de dinosaures à l’université, s’en vont grossir le rang des politiciens qui s’agitent frénétiquement dans nos marigots tropicaux.

A ce propos, il n’est pas étonnant de relever que tous les intervenants au cocktail de lancement, ont eu à coeur de saluer la naissance de ce salon et de louer l’initiative des organisateurs qui sont la Conférence des grandes écoles (Cge), l’association des étudiants juristes de Côte d’Ivoire (Aejci) et la structure chargée de l’organisation pratique Aml Production, une jeune structure dynamique dirigée par Assi Marie-Laure et qui entend relever le défi en faisant de ce salon les 5, 6 et 7 avril, un succès total au Palais de la Culture d’Abidjan. Le premier salon africain des universités et des grandes écoles a pour thème central « Rôle et contribution des universités et grandes écoles dans le développement de l’Afrique du 3e millénaire ». En écoutant les initiateurs, l’on se rend compte qu’il s’agit d’une part, de rassembler en un même lieu les étudiants, les élèves ingénieurs, les professionnels de la formation et du développement, les Ong, les entreprises et les chasseurs de tête (Cabinets de recrutement) pour accroître l’esprit d’entreprise de la jeunesse.

Ensuite, à l’heure de la mondialisation et de l’extraordinaire développement de la technologie, il leur a paru judicieux de faire l’état des lieux et d’accentuer l’utilisation des nouvelles technologies de l’information appliquées à la formation.

En fin de compte, il s’agit de faciliter l’insertion professionnelle et d’accroître les chances des jeunes diplômés dans la quête d’un emploi ou d’un auto-emploi. C’est un salon qui vise à faire changer les habitudes et mentalités au niveau des étudiants qui pour la plupart, ont toujours eu une mentalité d’éternels assistés qui attendent la becquetée les bras croisés.

Nul doute qu’à travers les modules centrés sur l’entreprenariat, la formation, la technologie, l’emploi, le droit des affaires et la mondialisation, les étudiants, le grand public et les chefs d’entreprise y trouveront leur compte.

Concernant la jeunesse estudiantine, elle peut trouver en ce salon l’occasion de créer des contacts privilégiés avec des entreprises et les nombreux cabinets de recrutement qui se sont annoncés, de prendre connaissance des possibilités de carrières et de stages offerts par les recruteurs nationaux et internationaux. Pour Hervé Gogoua, président de l’Association des étudiants juristes de Côte d’Ivoire, « le Sage veut permettre à tous les étudiants africains et occidentaux de nouer des liens pour préparer des coopérations fructueuses, et pour apprendre à se vendre sur le marché de l’emploi ou de l’auto-emploi ».

Quant à Mel Nigue Gilles, élève ingénieur et président de la Conférence des grandes écoles, « le premier Sage donnera l’occasion aux entreprises de présenter leurs activités, leurs perspectives de développement, les opportunités de carrière en leur sein et leurs projets pour l’Afrique. Il est également une plateforme pour accroître la participation des entreprises à la promotion des activités du secteur privé et un lieu de partage des réalités de la vie d’entreprise avec les étudiants et les élèves ». Au nom de toutes ces considérations et eu égard aux objectifs nobles visés, la fondation Benianh International qui a fait sien l’adage qui dit « qu’il n’est de richesse que d’homme » a décidé d’apporter son concours technique pour la réussite du salon tout comme l’association des exportateurs de Côte d’Ivoire (Apexci), ainsi que le Cabinet Afric Search International basé en France et dirigé par le jeune togolais Didier Acouetey. Avec tous les invités attendus (au moins 1000 personnes par jour) et parmi lesquels, plusieurs grandes écoles et universités de Côte d’Ivoire, du reste de l’Afrique et d’Europe, ont déjà donné leur accord depuis longtemps. Le Palais de la Culture d’Abidjan pourrait refuser du monde ces 5, 6 et 7 avril.

Joël Abalé

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