COURSE AUX ARMEMENTS : Poutine dénigre le système anti-missile américain Patriot en qualifiant d’obsolète et de contournable

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Pour son premier voyage à l’étranger depuis le début de la guerre en Ukraine, le président, Volodymyr Zelensky, s’est rendu aux Etats-Unis où il a été reçu par le président, Joe Biden, mercredi, 21 décembre. Il a, aussi, été ovationné au Congrès réuni en la circonstance. Le locataire de la Maison Blanche a octroyé une nouvelle tranche d’aide militaire à l’Ukraine comprenant, notamment, le système de défense antiaérien Patriot. L’un des plus perfectionnés que puissent détenir les Etats-Unis. Alors que Zelensky et ses soutiens européens, tout contents, en étaient encore à jubiler, le président russe, Vladimir Poutine, a refroidi leur enthousiasme en déclarant que cet armement était, déjà, vieux et que la Russie était à même de le contourner.

L’orgueil de Joe Biden risque d’en prendre un sérieux coup. Alors qu’il comptait montrer, une fois de plus, son soutien indéfectible au président ukrainien, en lui livrant la fine fleur de l’artillerie anti-missile de Oncle Sam, système qu’on ne livre qu’aux rares amis comme Israël (dans sa guerre contre l’Iran), la Corée du Sud (sous la menace de la Corée du Nord), Joe Biden vient de se faire ridiculiser par son ennemi intime, Vladimir Poutine. Pour le président Vladimir Poutine, en effet, il y a bien des moyens de contourner ce missile : «Concernant le Patriot, c’est un système assez vieux. Il ne fonctionne pas comme notre (système russe) S-300. Mais nos opposants partent du principe que c’est une arme défensive. Très bien, on va garder ça à l’esprit. Et il existe toujours un antidote», a déclaré Poutine lors de la conférence de presse tenue après la réunion militaire de mercredi, 21 décembre. Patriot peut aller jusqu’à 90 kilomètres dans sa version améliorée alors que S-300 atteint les 400 km. Il existe, aussi, les S-400 plus perfectionnés que les S-300 tout comme les Américains, en dehors de Patriot ont, aussi, développé leurs fameux Tomahwak, un missile sol-sol avec une capacité d’atteindre les cibles situées à plus de 500 km.

Joe Biden a, il est vrai, de quoi inquiéter, sérieusement, Poutine, dans son arsenal, mais, il se garde bien de le livrer à Zelensky qui, n’hésiterait pas, un seul instant, à bombarder les villes russes, ce qui déclencherait, inexorablement, un conflit nucléaire entre les Etats-Unis et l’Europe, d’un côté, et la Russie, de l’autre. Dans l’état actuel du monde, personne ne veut d’un tel conflit.



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