DISPARITION DE GUY-ANDRE KIEFFER : Simone Gbagbo pousse le pouvoir à dire la vérité

Date

« On m’accuse, on me salit (…) Que l’enquête concernant cette affaire aille à son terme! », a lancé l’épouse de l’ex-président, Laurent Gbagbo, qui a, déjà, été entendue par la justice française dans cette affaire.

« Il faut qu’on sache qui était Kieffer (notre photo), je suis intéressée de le savoir, je ne le connais pas et n’avais jamais entendu parler de lui », a poursuivi Mme Gbagbo, interrogée par ses avocats, lors de ce procès repris, lundi, 20 juin, après une semaine de suspension.

« Aujourd’hui Gbagbo (Laurent Gbagbo, ndlr) n’est plus au pouvoir, moi, je suis en prison et ils n’ont plus intérêt à réveiller une affaire qui pourrait se retourner contre eux-mêmes. Ils vont faire le mort sur le dossier », a-t-elle poursuivi, dans une allusion au pouvoir en place.

Le journaliste indépendant a disparu, le 16 avril 2004, sur un parking de la capitale économique ivoirienne alors qu’il avait rendez-vous avec Michel Legré, beau-frère de Simone Gbagbo.
Guy-André Kieffer enquêtait sur des malversations financières, notamment, dans la filière cacao, dont le pays est le premier producteur mondial.
L’enquête menée, en France, s’est orientée vers des cercles proches du pouvoir de Laurent Gbagbo.

En novembre 2014, le juge d’instruction français saisi de l’affaire, Cyril Paquaux, a introduit des commissions rogatoires internationales, mais, attend, désormais, le retour de la partie ivoirienne.
Lundi, Mme Gbagbo avait, catégoriquement, nié avoir été en contact avec des escadrons de la mort, affirmant qu’elle n’avait « envoyé personne aller faire la guerre ».

L’ex-première dame ivoirienne comparaît, alors qu’elle purge, déjà, une première peine de 20 ans de prison pour « atteinte à la sûreté de l’Etat », prononcée l’an dernier.

La crise post-électorale en Côte d’Ivoire de 2010-2011, qui a fait plus de 3.000 morts en cinq mois, avait été provoquée par le refus de M. Gbagbo de reconnaître la victoire de M. Ouattara à la présidentielle de novembre 2010.

Avec AFP

Envie d’accéder aux contenus réservés aux abonnés ?

More
articles

×
×

Panier