DJIHADISME : L’Etat islamique nomme un nouveau chef (et confirme la mort d’Abou Ibrahim al-Qourachi)

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Le Groupe, Etat islamique (EI), a confirmé la mort de son chef, Abou Ibrahim al-Hachimi al-Qourachi, un peu plus d’un mois après l’annonce de son décès par les Etats-Unis, et nommé son successeur, selon un communiqué diffusé, jeudi, 10 mars.

Les djihadistes de l’EI ont «prêté allégeance à Abou Hassan al-Hachimi al-Qourachi, l’émir des croyants et calife des musulmans,» a déclaré le porte-parole du groupe dans un enregistrement audio. La mort de l’ancien chef de l’EI, ainsi que, de son précédent porte-parole sont, également, confirmées dans l’enregistrement. «Abou Ibrahim al-Hachimi al-Qourachi et le porte-parole officiel de l’Etat islamique (…) Abou Hamza al-Qourachi ont été tués récemment», a ajouté le nouveau porte-parole.

L’ancien chef de l’EI s’est fait exploser au cours d’une opération des forces spéciales américaines dans le Nord-Ouest de la Syrie, une région sous le contrôle de djihadistes, avait annoncé le président américain, Joe Biden, le 3 février dernier. Qourachi, originaire de Tal Afar, à 70 kilomètres à l’Ouest de Mossoul en Irak, avait pris fin octobre 2019 la tête du Groupe après l’élimination de son prédécesseur, Abou Bakr al-Baghdadi, le même mois. Le nouveau chef de l’organisation radicale sunnite, le troisième du Groupe depuis sa création, est, relativement, inconnu. Il prend les rênes de l’EI au moment où le Groupe est affaibli par des offensives successives soutenues par les Etats-Unis en Irak et en Syrie, pour contrecarrer une résurgence djihadiste.

Les Forces démocratiques syriennes, dominées par les Kurdes et soutenues par la coalition internationale, avaient vaincu, en 2019, l’EI en Syrie, en le chassant de son dernier fief de Baghouz dans la province de Deir Ezzor (Est). Mais, l’Etat islamique «maintient une présence largement clandestine en Irak et en Syrie et mène une insurrection soutenue de part et d’autre de la frontière entre les deux pays», selon un rapport de l’ONU publié l’an dernier. Dans ces deux pays, l’organisation djihadiste conserverait «en tout 10.000 combattants actifs», d’après ce rapport.

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