DOSSIER ABDOULAYE WADE : Objectif en 2012 : Création des Etats-Unis de l’Afrique de l’Ouest

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De Paul Tédga

Maître Abdoulaye Wade est un chef d’Etat charismatique qui dérange, non pas les Sénégalais et les Africains dont il est le fervent porte-parole, mais certains dirigeants occidentaux. « Self made man », il ne doit rien à personne. Il ne s’est couché ni à Paris ni à Washington, ni nulle part, pour devenir président du Sénégal. Son arrivée au pouvoir en 2000 n’a fait l’objet de négociation avec aucun puissant de ce monde. Ce sont les électeurs sénégalais, et eux seuls, qui l’ont librement élu président du Sénégal. Chef d’Etat inclassable doté d’une intelligence supérieure, il sait où il mène le Sénégal.

Paris et Washington ne l’influencent guère. Dakar n’a jamais dit à Paris ou à Washington ce qu’il faut faire pour l’intérêt de leur peuple. On ne voit pas pourquoi Sarkozy et Obama s’évertueraient à demander le « transfert générationnel » du pouvoir au Sénégal. Cela les concerne en quoi ? Qui parmi eux possède la nationalité sénégalaise sans que nous le sachions ? Avant de lui donner des leçons de démocratie et de gouvernance, qu’ils balaient d’abord devant leur porte, eux dont la réélection est encore loin d’être assurée.

Maître Abdoulaye Wade, lui, est sûr et certain que les Sénégalais le rééliront au premier tour, au regard de son formidable bilan économique et social. Comme en 2007. Les Sénégalais savent que n’est pas Wade qui veut. Et qu’il sera (très) difficile d’avoir un successeur à sa pointure. Ils choisissent donc, massivement, de le conserver à la tête du pays. Afin de profiter au maximum de ses réalisations dans tous les domaines.

Maître Abdoulaye Wade a toujours, au moins, une longueur d’avance sur ses adversaires. Actuellement, son cerveau électronique ne cogite plus sur l’élection présidentielle du 26 février. Pour lui, il n’y a pas match. Il l’a déjà gagnée dans sa tête, en attendant sa matérialisation dans les urnes. En faisant campagne, aujourd’hui, il pense, avant tout, au projet de la Confédération des Etats-Unis de l’Afrique de l’Ouest qu’il va soumettre à ses homologues de la CEDEAO, dans quelques semaines, à l’occasion d’un prochain Sommet. S’ils voulaient, réellement, le bien de l’Afrique et des Africains, comme ils le prétendent sans convaincre personne sur le continent, Barack Obama et son ami Nicolas Sarkozy, devraient plutôt encourager l’initiative du chef d’Etat sénégalais de chercher à unifier l’Afrique de l’Ouest. Mais leur acharnement contre sa candidature montre, clairement, qu’ils combattent, aussi, son projet comme leurs prédécesseurs, avaient œuvré, dans le passé, pour que l’Afrique, à jamais, reste divisée.

Suite du dossier : Grand défenseur des Etats-Unis d’Afrique

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