ELIMINATOIRES CAN 2019 : Les sélectionneurs africains font (nettement) mieux que les « sorciers blancs » étrangers

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Que vont-ils encore nous dire, ces présidents africains de fédération (mentalité de colonisé oblige), qui ne jurent qu’aux noms des sélectionneurs non-africains ? Ils auront, bientôt, de moins en moins d’arguments pour convaincre l’opinion africaine, décidée à nationaliser les postes de sélectionneurs de football. En effet, les résultats obtenus, lors de la deuxième journée des éliminatoires de la CAN 2019, devraient faire revoir leur logiciel à ces présidents de fédérations africains qui continuent de penser que le succès de leur football ne se fera qu’avec des techniciens étrangers. Sans citer leurs noms, on en compte (malheureusement) au Cameroun, au Gabon, en Gambie, au Congo-Brazzaville, pour ne citer que ces pays africains. Ce sont des présidents de fédération qui ont une vision à court terme du football, laquelle arrange (certainement) leurs petites affaires du moment. Mais, bientôt, ils devront se résoudre à l’évidence et faire des choix qui s’imposent à leur football.

Ainsi, à Madagascar, le Français, Nicolas Dupuis (en poste depuis mars 2017) n’a pu faire que 2-2 face à Aliou Cissé du Sénégal. Aliou Cissé, dont le parcours à Russie 18 avait rempli les objectifs fixés par le président Senghor de la Fédération sénégalaise de football, sera présent à la Can 2019 au Cameroun. C’est une certitude.

Comores-Cameroun : 1-1. Le recruteur en chef du duo Seedorf/Kluivert (notre photo), à savoir, le président du Comité de normalisation, Dieudonné Happi, devra remercier le ciel que Bahoken l’ait sauvé d’une honte certaine en égalisant à la …81e minute. Très branché chez ses amis de la FIFA (qui lui auraient proposé ce duo), le président, Dieudonné Happi, n’avait pas beaucoup écouté les personnes qui lui demandaient de désigner un sélectionneur camerounais, alors que le Cameroun compte un vivier d’anciens grands footballeurs, mondialement, reconnus. Me Happi était à Moroni où il a pu apprécier les qualités du sélectionneur comorien, Amir Abdou. A-t-il retenu la leçon ? On ne croit pas.

Gabon-Burundi : 1-1. L’Espagnol, José Antonio Camacho, après avoir raté la CAN 2017 qui se jouait au Gabon, ne pourra rien apporter au football gabonais. Le sélectionneur burundais, Olivier Niyungeko, l’a démontré aux autorités gabonaises.

Gambie-Algérie : 1-1. Djamel Belmadi, le tout nouveau sélectionneur algérien, devait, logiquement, gagner ce match face au technicien belge, Tom Saintfiet. Ce dernier a profité des conditions (dangereuses) dans lesquelles ce match s’est déroulé avec plus de 5.000 spectateurs belliqueux autour de la pelouse. C’est la CAF qui a exigé que ce match se joue dans ces pires conditions. Pour avantager la Gambie ? Le président de la fédération algérienne de football avait demandé à son équipe de rester dans les vestiaires tant que la pelouse ne se serait pas vidée des spectateurs (supporteurs) gambiens.

Afrique du Sud-Libye : 0-0. On n’a rien vu du savoir-faire de l’Ecossais (entraîneur des Bafanas Bafanas), Stuart Baxter, face au sélectionneur algérien de la Libye, Adel Amrouche, pourtant, en poste, seulement, depuis mai.

Congo-Zimbabwe : 1-1. En poste depuis juin, le sélectionneur brésilien des Diables rouges, Candido Filho Valdo, n’a pu rien faire devant le sélectionneur zimbabwéen, Sunday Chidzambwa. Le sélectionneur bantou avait, d’ailleurs, marqué le premier but avant que son adversaire ne fasse appel au douzième joueur (public) avec un certain succès. De quoi faire réfléchir à Brazzaville où on compte de vieilles gloires qui peuvent faire l’affaire.

Rwanda-Côte d’Ivoire : 1-2. C’est la leçon de football de la journée (devant Paul Kagame) que le sélectionneur ivoirien, Ibrahima Kamara, a administrée au technicien allemand, Antoine Hey.

Ouganda-Tanzanie : 0-0. Le sélectionneur ougandais, le Français, Sébastien Desabre, a juste sauvé l’essentiel devant le sélectionneur de Tanzanie, le Nigérian, Emmanuel Amunike.

Lesotho-Cap Vert : 1-1. Le sélectionneur du Lesotho, Mochini Matete, a bien tenu tête au sélectionneur portugais du Cap Vert, Rui Aguas.

Conclusion : C’est un nombre impressionnant de matchs que les sélectionneurs africains ont gagnés ou dans lesquels ils ont contraint leurs vis-à-vis à un match nul. Le seul match gagné par un sélectionneur étranger face à une équipe dirigée par un sélectionneurs africain, c’est l’Egypte face au Niger : 6-0. Mais de cette contre-performance, le sélectionneur ivoirien du Niger, François Zahoui, n’a, nullement, à rougir. Il fait un bon travail (à long terme) à la tête de l’équipe nationale de football du Niger.

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