ETATS-UNIS : Quand le gros incapable de la Maison Blanche veut passer pour quelqu’un de capable

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Bien fait pour sa sale g… Grossier comme il est tel que ne l’a jamais été un autre président américain, Donald Trump fait jubiler l’Amérique (et le monde) à mesure qu’il perd les pédales dans deux récentes parutions chez Oncle Sam. Placé sur la défensive par un livre décapant et une tribune anonyme explosive, il se cabre et tente de discréditer les témoignages qui mettent en doute sa capacité à diriger les Etats-Unis. Pourtant, cette incapacité est bien réelle. On mesure les dégâts de l’intrusion des agents russes dans la disqualification d’Hillary Clinton pendant la dernière élection présidentielle. Le coup porté par Moscou à la démocratie américaine pèse très lourd dans la bonne marche des Etats-Unis aujourd’hui. Le pays, en effet, se livre en spectacle ahurissant par un président, totalement, incompétent. Les manoeuvres russes ont faussé l’élection en permettant l’accouchement d’un enfant hybride mi-prématuré et semi-normal appelé Donald Trump. Une intrusion qui désavantage tellement les Etats-Unis qu’on se demande combien de temps durera le calvaire actuel des Américains alors que l’intéressé annonce qu’il en a, encore, pour six ans et demi à la Maison Blanche.

« Le livre de (Bob) Woodward est une escroquerie », a lancé ce vendredi, 7 septembre, le président américain dans un tweet envoyé depuis le Montana, à plusieurs milliers de kilomètres de Washington. Il est sonné Donald Trump et il fait le gros dos pour rien. Il est atteint dans son orgueil sans qu’il sache comment réagir.

Les 448 pages rédigées par le célèbre journaliste américain, à l’origine de l’affaire du Watergate qui avait fait tomber Richard Nixon, décrivent un homme incapable de saisir les enjeux de la présidence que ses collaborateurs tentent de contourner pour éviter un désastre.

Son impact a été décuplé par la publication, dans la même séquence, d’une tribune anonyme d’un haut responsable de son administration, qui se présente comme un « résistant » de l’intérieur et dénonce « l’amoralité du président ». C’est le moins qu’on puisse dire sur un président aussi brutal et indigne de sa fonction.

« Je ne parle pas de la façon dont je suis cité. Si c’était le cas, je n’aurais pas été élu président », a tempêté le président américain dans son tweet matinal, accusant Bob Woodward d’utiliser tous les moyens possibles pour « dénigrer et rabaisser ». Trump devrait, plutôt, remercier Vladimir Poutine car lui-même ne sait pas ce qui s’est, réellement, passé pour avoir le dessus, électoralement, sur Hillary Clinton.

Bob Woodward rapporte, par exemple, les propos du secrétaire général de la Maison Blanche, John Kelly, qui aurait qualifié le président septuagénaire « d’idiot », jugeant qu’il était « inutile d’essayer de le convaincre de quoi que ce soit ».

Sur ce thème, par exemple, Donald Trump a été pris à défaut sur un exemple concret.

En début de semaine, il assurait, ainsi, n’avoir jamais qualifié, comme le soutient le livre, son ministre de la Justice, Jeff Sessions, de « retardé » et d' »abruti du Sud ».

Il ajoutait, à l’appui de sa démonstration, n’avoir jamais utilisé le mot « retardé » à l’encontre de qui que ce soit.

Or, plusieurs enregistrements ont, rapidement, refait surface montrant qu’il avait, en réalité, prononcé le vocable, à plusieurs reprises, par le passé, en particulier, pour décrire un journaliste qui avait émis des doutes sur ses talents d’homme d’affaires.

La crise dans laquelle est plongée la Maison Blanche inquiète les républicains à l’approche des élections législatives de novembre dans lesquelles ils redoutent de perdre la majorité à la Chambre des représentants.

Conscient des enjeux, Donald Trump multiplie les déplacements sur le terrain, même si l’impact de sa montée en première ligne peut être à double tranchant.

Jeudi, 6 septembre, soir, à Billings, dans le Montana, il a, lui-même, évoqué la question de son éventuelle destitution (« impeachment »), pour tenter de galvaniser sa base électorale à l’approche du scrutin : « Ils aiment utiliser le mot destitution », a-t-il ironisé, alors même que ses adversaires démocrates restent très prudents sur ce thème sachant que l’argument peut être contre-productif.

« Comment pouvez-vous réclamer la destitution de quelqu’un qui fait un excellent boulot, qui n’a rien fait de mal ? Notre économie est bonne. Mais comment pouvez-vous faire cela, » a-t-il lancé ?

Les chiffres publiés vendredi matin devraient, à cet égard, lui donner de quoi se réjouir.

L’économie américaine a continué à embaucher fortement en août, dépassant les attentes des analystes, le taux de chômage se maintenant à 3,9%.

Pour l’heure, le mystère qui entoure le « haut responsable de l’administration » qui a rédigé la tribune anonyme et assassine publiée dans le New York Times reste entier.

Le style, la référence à tel événement ou tel individu : le moindre indice est décortiqué pour tenter de l’identifier.

Selon le quotidien, la Maison Blanche a établi une liste de 12 suspects potentiels.

Fait notable : Donald Trump, qui ne rate jamais une occasion de dénoncer le travail des journalistes, régulièrement, qualifiés d' »ennemis du peuple », a encouragé ces derniers à redoubler d’efforts dans leurs investigations.

« Ce serait un bon scoop! », a-t-il lâché.

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