Le ministre algérien de la Justice, Tayeb Louh, et son homologue française, Nicole Belloubet, ont procédé, dimanche, 27 janvier, à Alger, à la signature de la convention relative à l’extradition de criminels entre les deux pays. Reste maintenant à fixer les modalités concrètes de la mise en œuvre de cette convention qui est une première dans les relations entre la France et l’Algérie.
A l’issue de la signature du document, le ministre algérien a rassuré que cette convention était conforme au principe du « respect des droits de l’Homme et la garantie des libertés fondamentales » et stipule que « les parties s’engagent à se livrer réciproquement, les personnes poursuivies ou condamnées par leurs autorités judiciaires compétentes ».
De son côté, la Garde des Sceaux française a qualifié la convention de « très importante », précisant qu’elle « scelle l’aboutissement de six ans de négociations (compte tenu de) la complexité et la sensibilité des questions juridiques soulevées ». Ce qui est sûr, c’est que sa mise en œuvre ne sera pas une chose simple.
Alger et Paris coopèrent dans les domaines de l’entraide judiciaire, de la lutte antiterroriste et des échanges de renseignements.
« Notre coopération judiciaire est marquée par sa richesse et son efficacité », avait indiqué, la veille, un communiqué de l’ambassade de France en Algérie, qui ajoute que « l’Algérie constitue pour la France un partenaire stratégique, qu’il s’agisse de nos échanges en matière de lutte contre le terrorisme ou en matière civile ».
Dans ce sens, les deux ministres ont annoncé que le projet des conventions judiciaires en matière civile et commerciale est en cours de négociations entre les experts des deux pays.
Au cours de sa visite de deux jours en Algérie, Mme Belloubet a échangé avec « les acteurs du système judiciaire algérien afin de mieux cerner les enjeux et les attentes vis-à-vis de notre coopération ».
Cette visite a, aussi, été une occasion d’échanger sur « la modernisation des juridictions dans le cadre des réformes engagées dans nos deux pays afin de rendre la justice plus proche des citoyens et de l’adapter aux nouveaux outils numériques ».