FRANCE : Après le couac diplomatique avec le Gabon, le livre de Manuel Valls fait flop en librairie

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Plateau télé, séance d’autographe… Manuel Valls avait mis les petits plats dans les grands pour son livre,  »L’Exigence », un petit recueil qui compile ses discours sur le terrorisme. Faire acheter ses propres discours que, parfois, les collaborateurs ont écrit, n’a, peut-être, pas séduit les Français, très mécontents de l’action gouvernementale, en général.

Il faut dire que ce livre du premier ministre lui fait subir beaucoup de couacs. Il n’y a pas que sa mévente qui étonne : 410 exemplaires, seulement, vendus au bout de deux semaines de ventes, selon les statistiques d’Edistat. On se ficherait, éperdument, si c’était Manuel Valls, maire d’Evry. Mais, il s’avère que ce dernier est le premier ministre de la France, ce qui change tout. D’où la question : les Français se ficheraient-ils de leur premier ministre au point de bouder même le livre écrit, spécialement, pour eux ? On n’est pas très loin d’une telle vérité assommante. Avec cette performance, dire que Manuel Valls pourrait devenir une alternative pour le parti socialiste, pendant la présidentielle de 2017, peut paraître superflu.

L’autre couac, c’est la crise qui vient à peine d’être évitée entre la France et le Gabon. Pendant l’émission, « On n’est pas couché » (France 2) d’il y a deux semaines, le premier ministre a déclaré que le président du Gabon, Bongo Ondimba Ali (BOA) avait été « mal élu », du moins, « pas comme on l’entend », dans un pays, ouvertement, démocratique. Le premier ministre a raison, sur toute la ligne, puisque beaucoup de Gabonais le reconnaissent. Simplement, pour calmer le BOA, il a dû s’excuser devant le candidat « mal élu », en marge du Forum de Davos (notre photo), il y a quelques jours, où les deux hommes ont eu droit à une petite séance d’explication. C’est très dur de s’excuser d’avoir dit la vérité. Mais depuis cette rencontre, le Palais du Bord de Mer fanfaronne.

Cela dit, Manuel Valls doit relativiser son échec, en tant qu’écrivain. Il n’est pas le seul auteur politique français, du moment, à être, sévèrement, boudé par ses propres compatriotes : Valérie Pécresse, la nouvelle présidente de la région Ile de France et ancienne ministre de l’Enseignement supérieur de Sarkozy, n’a pu vendre que 300 exemplaires (pas un de plus) de son dernier livre.

Cécile Duflot, l’ancienne ministre du Logement dans le gouvernement Ayrault en a vendu 800. Un petit record comparativement aux 410 exemplaires vendus par son ennemi intime (Manuel Valls), mais aussi, par rapport au livre du patron du parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, qui n’atteint pas 700 exemplaires vendus, depuis plusieurs mois qu’il est en librairie.

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