Le message est très clair. Si l’Etat islamique décide de s’en prendre à la Corse, le mouvement clandestin nationaliste répliquera très durement. Dans un communiqué transmis, mercredi, 27 juillet, au journal, Corse Matin, le FLNC (Front de libération nationale corse) dit du 22 octobre a, en effet, averti « les islamistes radicaux de Corse » que toute attaque commise par eux sur l’île déclenchera « une réponse déterminée, sans aucun état d’âme ». Au lendemain de l’attentat dans une église normande où un prêtre a été égorgé, le groupe armé prévient : « La volonté des salafistes est clairement de mettre en place chez nous la politique de Daech et nous nous y sommes préparés ». S’adressant aux terroristes, il poursuit : « Votre philosophie ne nous effraie pas. L’amalgame n’existe que dans l’esprit des faibles et le peuple corse est fort (…) de choix politiques difficiles qui ne nous ont jamais fait basculer comme vous dans la barbarie ».
Son message à l’Etat français
Mais le FLNC (notre photo) ne s’est pas contenté d’un message aux radicaux. Dans son texte transmis à Corse Matin, le mouvement clandestin nationaliste a, également, un mot pour l’Etat. « Il faudra que la France cesse sa propension à intervenir militairement et à vouloir donner des leçons de démocratie à la terre entière, si elle veut éviter que les conflits qu’elle sème à travers le monde ne reviennent comme un boomerang sur le sol », a-t-il estimé. Toujours, selon lui, « si un drame (venait à) devait se produire » en Corse, « une part importante de responsabilité » incomberait, ainsi, à l’Etat « car il connaît les salafistes » de l’île.
Son message aux musulmans de Corse
Aux musulmans de Corse, le FNLC demande, par ailleurs, de « prendre position en manifestant à (ses) côtés contre l’islam radical ». Enfin, à tous les Corses, il demande de signaler les éventuelles dérives qu’ils pourraient constater « chez les jeunes désœuvrés, tentés par la radicalisation ».