GABON : La Cour pénale internationale s’invite dans le débat sur les massacres post-électoraux

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Le pouvoir aux abois de BOA (Bongo Ondimba Ali) n’aura plus besoin de claironner fort qu’il va inviter (a invité) la CPI (Cour pénale internationale) afin qu’elle vienne enquêter au Gabon. La situation gabonaise est, suffisamment, grave, particulièrement, alarmante pour que la procureure, Fatou Bensouda, se sente interpellée. Invitation du gouvernement ou pas. « Trois morts », seulement, selon BOA et ses ministres (menteurs) dont celui de l’Intérieur, Pacôme Moubelet-Boubeya, qui avait déclaré, l’année dernière, quelques jours après sa nomination, que jamais personne d’autre que BOA ne sera déclaré président élu par lui tant qu’il officiera comme ministre de l’Intérieur. Les Gabonais ont pu apprécier comment Ya Pacôme a respecté 5/5 son deal, sur ce plan, avec le Béninois, Maixent Accrombessi, grâce à qui, il avait obtenu ce poste ministériel.

Jean Ping, de son côté, avait annoncé, urbi et orbi, de « 50 à 100 morts ». Un chiffre qui est, souvent, revu à la hausse, certains Gabonais parlant même de 220 morts, hâtivement, enterrés, pour certains, dans des charniers, quand on ne les faisait pas disparaître grâce aux va et vient des hélicoptères, chargés de les larguer en haute mer, en pleine nuit. Ni vu ni entendu.

Le pouvoir gabonais peut tricher et passer, électoralement, en force avec la complicité de la CENAP et de la Cour constitutionnelle, comme on l’a vu. Mais le pouvoir gabonais n’a pas le droit de vie et de mort sur les citoyens gabonais. Voilà qui va coincer BOA, malgré sa toute puissance absolue.

« Mon bureau procédera à un examen préliminaire de la situation afin de déterminer si les critères imposés pour l’ouverture d’une enquête sont réunis », indique le communiqué de la procureure de la CPI. Nul doute que tous les ingrédients d’un massacre planifié et bien exécuté, sont réunis pour permettre aux enquêteurs de la CPI d’inculper plusieurs individus, notamment, au sein de la Garde républicaine où un colonel et trois commandants dont un français, peuvent être considérés comme des meneurs d’une opération de destruction massive au QG de Jean Ping (afriqueeducation.com du 28 septembre à 17h56).

Maintenant que le Gabon se place entre les mains de la CPI, on peut dire Hôsana ! Les Gabonais sont, cependant, invités à coopérer, pleinement, totalement, avec ces futurs envoyés spéciaux de la procureure Fatou Bensouda, en allant, spontanément, vers eux, leur livrer des informations nécessaires à l’accélération de leur enquête.

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