L’amitié entre la Chine et la Russie est «solide comme un roc», dit Pékin, pressé par les Occidentaux désireux de casser cette solidarité, espérant isoler, ainsi, la Russie.
L’isolement de la Russie dans le dossier de l’Ukraine n’est pas pour demain. Vladimir Poutine garde plus d’un tour dans son sac. En effet, l’amitié entre Pékin et Moscou est «solide comme un roc», a tenu à assurer, lundi, 7 mars, le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi. Lors de l’Assemblée Générale extraordinaire des Nations-Unies du 2 mars, la Chine (comme l’Inde) avait fait partie des 37 pays qui se sont abstenus parmi lesquels 17 pays africains. Depuis cette date, les Occidentaux harcèlent les Chinois, alliés idéologiques et politiques des Russes, pour condamner l’agression russe, ce que Beijing s’abstient de faire au nom de son « amitié » avec Moscou.
«L’amitié entre les deux peuples est solide comme un roc et les perspectives de coopération future sont immenses», a affirmé devant la presse, Wang Yi, précisant que la Chine était prête à participer «en cas de besoin» à une médiation internationale pour résoudre le conflit en Ukraine. Mais, on doute que cette bonne intention des Chinois soit de nature à rassurer les Occidentaux, qui demandent une condamnation en bonne et due forme de la Russie.
Pendant que les Occidentaux sortent de la Russie en la frappant de toutes sortes de sanctions économiques, la Chine, elle, s’en rapproche. C’est ainsi qu’il y a quelques jours, la Chine a signé un gigantesque contrat de construction d’un gazoduc avec la Russie qui va permettre de livrer, dans trois ou quatre ans, 50 milliards de mètres cubes de gaz par an. Ce contrat a été signé juste après la suspension de la mise en place de NordStream 2 par l’Allemagne. Une sorte de pied de nez aux Occidentaux. Berlin soutient l’application de l’embargo décrété par le camp de l’OTAN pour faire plier Moscou.