GUERRE EN UKRAINE : Les universités françaises devraient accueillir les étudiants africains chassés par les combats

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La France va, bientôt, accorder des visas et des titres de séjour aux étudiants africains, surtout, francophones, qui sont en train de quitter, précipitamment, l’Ukraine. C’est un cas de force majeure car la France n’était pas leur pays d’étude. Elle va le devenir pour des raisons de guerre. L’initiative d’accueillir les étudiants africains (francophones) revient au Conseil présidentiel pour l’Afrique, que le président, Emmanuel Macron, avait mis en place, à son arrivée à l’Elysée, en 2017, pour lui donner de (bons) conseils afin d’améliorer la relation franco-africaine. Mais, jusque-là, ce Conseil avait fait preuve d’une discrétion bien coupable au point d’être discrédité au niveau des bi-nationaux africains. Et pas que !

Donc, Mention Bien au Conseil présidentiel pour l’Afrique (CPA), qui a entrepris de secouer (le mot n’est pas fort) les présidents des universités françaises afin qu’ils accueillent les étudiants africains en provenance de l’Ukraine. Le tsar, Vladimir Poutine, ne leur ayant pas proposé une solution de rechange, au nom de l’hospitalité et de la solidarité internationaliste, ces étudiants, proprement malmenés en Pologne où on ne voulait pas d’eux, se retrouvaient, pour la plupart, en rade dans les espaces publics sous le grand froid de l’Est. Au moins, 8.000 étudiants marocains considérés comme les plus nombreux sont dans cette situation, mais aussi, 600 étudiants ivoiriens, qui ont fait sonner la mobilisation du gouvernement de Côte d’Ivoire pour atténuer leurs souffrances. On trouve, aussi, beaucoup de Camerounais, de Sénégalais, de Togolais, de Maliens, bref, presque toutes les nationalités africaines y sont représentées.

Ne faisant pas dans l’a peu près, le CPA, travaille en partenariat avec CAAP Education pour identifier tous les étudiants africains pris dans cette tourmente. Avec le soutien du Quai d’Orsay, il faudrait par la suite leur trouver des visas étudiants c’est-à-dire des visas long séjour pour leur permettre de poursuivre leur cursus en France, la situation en Ukraine n’étant pas prête de se normaliser. Quid de leurs moyens de subsistance ! Les dossiers seront étudiés au cas par cas, les pays d’origine seront mis à contribution.

Dommage que c’est à la fin de son quiquennat que le CPA se fait distinguer, mais, la guerre de l’Ukraine étant en passe de faire signer un deuxième bail à Emmanuel Macron, on espère que l’organe que préside Wilfrid Lauriano do Rego se montrera plus utile dans le conseil de l’amitié franco-africaine, pas celle qui est malmenée par les réseaux françafricains.

Après s’être distinguée dans la fermeture des médias russes, la présidente de la Commission européenne, l’Allemande (et ancienne ministre de la Défense), Ursula von der Leyen, pourra se racheter en finançant les études des Africains concernés à travers le dispositif Erasmus ou autres car disons-le tout net, les étudiants concernés ne sont plus chauds pour retourner en Ukraine, même dans une Ukraine pacifiée.

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