GUINEE : Le président déchu Alpha Condé a quitté son pays pour des soins médicaux à l’étranger

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Lundi, 17 janvier, un responsable du pouvoir militaire en place à Conakry, a révélé que le chef d’état déchu, Alpha Condé, avait embarqué dans un avion privé en direction des Emirats arabes unis. Ce pays semble être la nouvelle destination médicale des dictateurs africains déchus. En effet, c’est aux émirats que l’ancien président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, qui vient de mourir, ce dimanche, 16 janvier, se soignait depuis la perte de son pouvoir en 2020. Alpha Condé, lui, avant sa chute, se soignait en France, pays, où, semble-t-il, il n’est plus le bienvenu.

A la fin du mois de décembre dernier, la junte militaire avait donné son accord pour que l’ancien président, Alpha Condé, âgé de 83 ans, puisse quitter la Guinée pour passer des examens médicaux à l’étranger. Il faut préciser que malgré les dix ans passés à la tête de l’Etat, il n’a pas pu doter la Guinée de la moindre structure hospitalière digne de ce nom capable d’assurer ses soins. D’où son évacuation vers ce pays arabe. La honte pour cet ancien dignitaire.

Président du pays depuis près de 11 ans, Alpha Condé a été renversé par les militaires le 5 septembre 2021 (comme le montre notre photo où il est entre les mains des militaires). Au moment où il commençait un troisième mandat de 5 ans auquel il n’avait pas droit. Ces militaires, dirigés par le colonel, Mamady Doumbouya, ont détenu l’ancien chef de l’Etat pendant douze jours, dans un lieu tenu secret. Au point où le président de Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, qui, un moment, avait voulu envoyer un commando le libérer n’a pu rien faire, ignorant, exactement, son lieu de détention. Il a craint la boucherie car son commando allait être décapité.

Après ces douze jours, Alpha Condé a été autorisé à résider chez son épouse dans la banlieue de Conakry la capitale. Sous une surveillance étroite des militaires.

Le troisième mandat a été fatal à Alpha Condé car il était anticonstitutionnel.

Une libération a été exigée par la communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) tout comme la tenue d’élections dans les six mois qui ont suivi le coup. Cela dit, les dirigeants de la CEDEAO, qui est, en réalité, devenue une organisation, étroitement, contrôlée par les puissances étrangères dont la France, prennent leurs désirs pour la réalité. En effet, les élections en Guinée ne se feront pas six mois après la chute de Condé, mais, quand le pouvoir de transition sera prêt pour les organiser. Un peu comme au Mali du colonel Assimi Goïta.

Une enquête vient d’être ouverte par la justice pour investiguer sur les crimes présumés commis sous la présidence d’Alpha Condé dont le retour en Guinée après ses soins à l’étranger est une exigence des militaires.

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