PRESIDENTIELLE AMERICAINE EN 2024 : Vers le retour d’Hillary Clinton !

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On la croyait enterrée, pour de bon. Mais, l’échec dans la course à la primaire face à Barack Obama en 2008 et la honte enregistrée en 2016 face au trublion   Donald Trump, n’ont visiblement pas eu raison de sa résistance. Hillary Clinton est toujours là, et comme en 2008 et en 2016, elle place ses cartes dans la perspective des primaires démocrates de 2024.

La rumeur latente a pris un grand coup de sérieux depuis la publication, ce mardi, 11 janvier, d’une tribune dans le Wall Street Journal, signée par deux figures démocrates : Doug Schoen, consultant politique passé par l’Université de Harvard, proche des époux Clinton, et Andrew Stein, ancien président de l’arrondissement de Manhattan à New York. L’analyse fut reprise par l’ensemble de la presse américaine.

Le premier argument avancé pour le retour d’Hillary Clinton est l’actualité du parti démocrate qui souffre de l’absence d’un véritable leader, qui pourrait tenir tête à Donald Trump, qui ambitionne, publiquement, de retrouver la Maison Blanche, et qui dit, tout haut (sans vraies preuves) que la dernière élection présidentielle était truquée, et que c’est lui qui l’a gagnée. Joe Biden est effectivement en chute libre dans les enquêtes d’opinion. Le dernier sondage YouGov, paru début janvier, montre que 38 %, seulement, des Américains approuvent la politique économique du président. Même chose pour Kamala Harris, qui n’enthousiasme guère les foules. D’autre part, Joe Biden pourrait ne pas se représenter en 2024. Il aura 82 ans quand son amie, Hillary Clinton n’en aura, elle, que 76.

Les deux amies qui ne se lâchent guère : Hillary Clinton et Michelle Obama, feraient campagne en 2024.

En outre, la débâcle très probable du parti démocrate lors des élections de mi-mandat, en novembre peut le rapprocher de la ligne Bernie Sanders-Alexandria Ocasio-Cortez. Hillary serait donc un gage pour 2022, ce qui laisse à l’ancienne première dame « une fenêtre d’opportunité » intéressante pour son grand retour. Elle éviterait le risque au parti de virer à gauche et lui apporterait son sérieux et son expérience. Même si elle est toujours considérée comme une « sorcière » (comme l’appelle d’ailleurs Trump), Hillary reste la seule alternative crédible à Joe Biden, si celui-ci n’était pas candidat, ce qui n’est pas une hypothèse d’école.

De fait, on comprend mieux la présence croissante d’Hillary Clinton dans les médias. En plus d’enchaîner les entretiens, Mme Clinton intégrait récemment le célèbre programme « Master Class », enseignements prodigués en ligne – via abonnement – par l’élite des happy few à succès. On y croise, par exemple, l’entrepreneur milliardaire, Sara Blakely, Anna Wintour (rédactrice en chef du Vogue USA), Dan Brown (auteur de Da Vinci Code), l’actrice, Jodie Foster, ou encore, Bobbi Brown (maquilleuse du Tout-Hollywood). Occasion rêvée, pour Hillary Clinton, de changer son image. En plus d’y délivrer des conseils d’organisation pour femmes pressées, elle y développe le « pouvoir de la résilience ». A l’image d’une séance chez son thérapeute, elle nous lit – les larmes aux yeux – le discours qu’elle avait écrit pour sa victoire de 2016. Avant que les Services russes ne faussent le jeu en promouvant son adversaire, Donald Trump. Ceci sous la barbe (non taillée) des Services de contre-expérience américains restés inertes. Il y a donc la revanche à prendre en considérant que Trump sera candidat en 2024.

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