ISRAEL : Shimon Peres « l’homme de la paix » ? Quelle blague !

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Il existe une légende tenace : celle de l’existence d’un « sionisme de gauche » qui aurait fait des « offres généreuses » que les méchants Palestiniens auraient refusées. Le prototype de cette générosité, ce serait les accords d’Oslo et un de leurs signataires : Shimon Pérès.

Shimon Pérès (sur notre photo avec le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas) est à l’origine du surarmement d’Israël. Dès les années 50, il obtient de ses amis « socialistes » dans le gouvernement Guy Mollet le premier réacteur nucléaire (à Dimona) et la vente d’avions Mirages. Beaucoup plus tard, il fait partie des gouvernements qui vont autoriser et financer les débuts de la colonisation tout en discriminant les Mizrahis venus du Maghreb et du Machrek.

Pérès et Rabin sont, côté israélien, les artisans des accords d’Oslo. 23 ans après cette signature, tout le monde comprend qu’ils ont été une gigantesque illusion. Les Palestiniens ont espéré signer « la paix des braves » qui mènerait à un petit État palestinien limité à 22% de la Palestine historique. Ils ont cru avoir des « partenaires pour la paix » dont Shimon Pérès était le prototype.

L’homme plaisait beaucoup aux Occidentaux : un « socialiste » parlant de la paix et compromis dans tous les crimes commis contre le peuple palestinien. Il a même eu le Prix Nobel (mais avant lui, des assassins comme Kissinger ou Begin l’avaient déjà eu).

En réalité à Oslo, les Palestiniens ont reconnu l’État d’Israël (pourtant né de l’expulsion de la grande majorité des Palestiniens de leur propre pays) et Israël a juste reconnu l’OLP rapidement transformée en une Autorité Palestinienne sommée d’assurer la sécurité de l’occupant. Rien n’a été signé sur la création d’un État palestinien ou sur l’arrêt de la colonisation.

Dans les deux ans qui séparent la signature des accords d’Oslo de l’assassinat de Rabin, 60.000 nouveaux colons sont installés par les travaillistes. Pour faire la paix ? Quelle blague !

Tout juste arrivé au pouvoir après cet assassinat, Shimon Pérès fait exécuter en pleine période de trêve Yahia Ayache (considéré comme l’artificier du Hamas, il relance ainsi les attentats-suicides de ce parti qui avait décrété une trêve) et lance une attaque sanglante contre le Liban et la ville de Cana. Il est le principal fossoyeur des accords d’Oslo. Les électeurs préférant l’original à la copie, il est battu par Nétanyahou en 1996.

La suite est encore plus navrante, résumant à travers la trajectoire d’un homme l’évolution de la société israélienne. Pérès va se rallier à Sharon, l’homme qui accentue et généralise une colonisation initiée avant lui. L’homme des crimes de guerre à répétition. Il va propager l’image d’un Sharon centriste, le mythe d’un Israël faisant des offres généreuses que ces barbares de Palestiniens ont refusées.

Il plaisait à l’Occident qui adore la « paix » quand le dominant conserve sa puissance et que le dominé est forcé d’accepter sous peine de « porter la responsabilité d’un échec du processus de paix ». Un Occident qui adore les « socialistes » quand ils maintiennent l’ordre colonial.

Sauf qu’il n’y a jamais eu de processus de paix, il y a un État d’apartheid et un rouleau compresseur colonial aidé politiquement et militairement par l’Occident.
Il n’y aura pas de paix sans justice.

Bureau national de l’UJFP

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