Depuis l’annonce, au début de cette année, par l’ambassade des Etats-Unis à Nairobi du lancement d’un programme de bourses d’études destiné aux jeunes bacheliers kenyans ayant obtenu la moyenne minimale de A-, un nombre croissant d’étudiants se détourne du cycle d’enseignement supérieur local au profit de l’américain.
Si les universités kenyanes parviennent de moins en moins à séduire, c’est, premièrement, parce qu’elles sont perçues comme étant déconnectées des réalités du monde professionnel, leurs formations étant taxées de théorique. Deuxièmement, parce que la garantie de trouver un emploi est infime, le taux de chômage étant particulièrement élevé chez les jeunes diplômés.
Un état des lieux non contredit par le ministre de l’Education, Ezekiel Machogu, qui milite d’ailleurs pour la mise en place de réformes pour le développement du système éducatif de son pays, en particulier, dans les cycles d’enseignement primaire et tertiaire.
Grâce à l’initiative introduite par la représentante de Joe Biden au Kenya, Meg Whitman, 40 jeunes kenyans se verront offrir l’opportunité de poursuivre leurs études dans les meilleures universités américaines.
Une aubaine pour la grande majorité d’entre eux, car issus de familles modestes dont ils pourront considérablement améliorer le quotidien, une fois en possession d’un diplôme américain.
Ezekiel Machogu semble, en tout cas, persuadé que les fils et filles du Kenya ne tourneront jamais le dos à leur terre natale.
Paul Patrick Tédga
MSc in Finance (Johns Hopkins University – Washington DC)