KENYA : L’envoi de policiers à Haïti vers un blocage (plainte judiciaire)

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Un chef de l’opposition conteste à l’envoi de soldats kényans à Haïti.En effet, mercredi, 6 mars, Ekuru Aukot a annoncé qu’il lancerait une nouvelle contestation judiciaire contre le projet d’envoi de forces de police kényane à Haïti, ravagé par les gangs.

Ekuru Aukot estime que l’accord entre le président, William Ruto, et le premier ministre haïtien, Ariel Henry, était invalide. Car il n’aurait pas, encore, répondu aux objections du juge qui a bloqué le déploiement en janvier dernier.

Ce blocage faisait suite à une plainte déposée par le parti d’Aukot.

Début mars, le Kenya est parvenu à un accord avec les autorités haïtiennes afin d’accélérer l’arrivée des soldats à Haïti dans le cadre d’une mission internationale d’appui à la sécurité du pays.

Le président, William Ruto, a confirmé, vendredi, 1er mars, l’accord avec le premier ministre, Ariel Henry, mais, son gouvernement n’a fourni aucun calendrier de déploiement des forces – pour l’instant. Il faut préciser que celles-ci sont d’ores et déjà attendues à Port-au-Prince où le chaos risque de s’installer : ces derniers jours, les gangs ont pris d’assaut deux prisons de la ville, libérant plus de 4.000 pensionnaires dont de redoutables bandits qui se retrouvent, du coup, dans la nature. Plusieurs gangsters, qui étaient emprisonnés, ont pu recouvrer, aussi, leur liberté.

Les bandes armées contrôlent et sèment la terreur à Haïti depuis de longs mois et la situation échappe, totalement, aux autorités locales.

Les Américains qui, dans le passé, jouaient le rôle de « grand-frère », ont, depuis, la fin des années 2000 baissé pavillon. Ils n’apportent plus leur appui à la stabilité de ce pays, qui est leur voisin direct.

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