KIDNAPPING D’ENFANTS AU NIGERIA : L’incapacité de Bola Tinubu d’y faire face

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Au Nigeria, les enlèvements d’élèves dans les établissements scolaires s’enchaînent au point où on se demande si le Nigeria compte un président à la tête de l’exécutif fédéral. Bien sûr que oui car c’est le même président qui jouait les va-t-en guerre en août et septembre 2023 quand il fallait chasser la junte qui avait renversé le pouvoir démocratiquement élu du président du Niger, Mohamed Bazoum. Comment le président, Bola Tinubu, se dit apte à mener une telle entreprise et se montre incapable de protéger quelques centaines d’élèves dans des établissements scolaires ?

15 élèves d’une école islamique dans l’Etat de Sokoto, dans le Nord-Ouest du Nigeria, ont été enlevés par des hommes armés, samedi, 9 mars 2024. Cet enlèvement est intervenu après celui d’au moins 300 autres élèves dans la même région 48 heures plus tôt. Une véritable giffle à l’endroit des autorités dont l’incapacité à sécuriser les jeunes enfants dans les établissements scolaires, est évidente. Quand il faut arnaquer de paisibles populations dans la rue ou à bord de leurs véhicules, les forces de défense et de sécurité sortent tous les attributs de souveraineté pour verbaliser à défaut de se faire corrompre. Pauvre Nigeria du président, Bola Tinubu, dont on se demande ce qu’il est venu chercher dans cette galère étatique.

« Ils sont arrivés par dizaines, à moto, tirant de façon sporadique et aléatoire. Ils ont bloqué, encerclé l’école et bloqué le passage à tous ceux qui voulaient apporter de l’aide depuis la ville. Ils ont bloqué toutes les routes et sont partis avec plus de 200 étudiants et élèves de l’école primaire Kuriga 1 », explique Nura Ahmad, directrice-adjointe de l’école primaire de LGA.

La police s’est lancée à la poursuite des ravisseurs. Mais, l’opération est entravée par l’état du réseau routier de la zone septentrionale du Nigeria. Les proches des enfants kidnappés sont sous le choc.

« Les enfants étaient à l’école lorsqu’ils ont été attaqués. Les hommes armés ont encerclé. Certains des plus forts ont réussi à s’échapper, d’autres pleuraient, mais, les hommes armés les poussaient à continuer », raconte Rashidat Hamza, une maman des enfants kidnappés.

Les parents attendent avec impatience les nouvelles concernant le sort de leurs enfants.

« Nous pleurons, nous demandons de l’aide au gouvernement et à Dieu, mais, ce sont les hommes armés, qui décident de ramener les enfants. », explique Lawan Yaro, un grand-père des enfants enlevés.

Les rapts d’enfants sont fréquents dans le Nord du Nigeria. En 2014, plus de 200 écolières avaient été enlevées par des extrémistes islamiques à Chibok, dans l’Etat de Borno. Malgré les recherches, la grande majorité n’avait pas été retrouvée. Quelques années plus tard, certaines d’entre elles avaient réapparu portant des bébés qu’elles avaient eus dans le cadre des mariages forcés avec des djihadistes.

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