LIBERATION DES 49 SOLDATS IVOIRIENS : Le président en exercice de la CEDEAO le Bissau-Guinéen Umaro Sissoco Embalo en prend pour son grade.

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Par décret n° 2023-0002/PT-RM du 6 janvier 2023, le colonel-président, Assimi Goïta, a accordé sa grâce avec remise totale de peines aux 49 soldats ivoiriens condamnés par la justice malienne pour les infractions suivantes : crimes d’attentat et de complot contre le gouvernement, atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat, détention, port et transport d’armes et de munitions de guerre ou de défense intentionnellement en relation avec une entreprise individuelle et collective ayant pour but de troubler l’ordre public par l’intimidation ou la terreur.

En cette circonstance, le gouvernement de la Transition et le peuple malien ont remercié le colonel-président, Assimi Goïta, pour ce geste qui démontre, une fois de plus, son attachement à la paix, au dialogue, au panafricanisme, à la préservation des relations fraternelles et séculaires avec les pays de la région, en particulier, celles entre le Mali et la Côte d’Ivoire.

La mesure de grâce prise par le président de la Transition, vient, ainsi, conforter la dynamique créée suite à la signature à Bamako, le 22 décembre 2022, du Mémorandum d’entente relatif à la promotion de la paix et au renforcement des relations d’amitié, de fraternité et de bon voisinage entre la République du Mali et la République de Côte d’Ivoire. A cet égard, le gouvernement de la Transition a renouvelé sa profonde reconnaissance au président de la République togolaise, Faure Essozimna Gnassingbé, pour ses efforts inlassables et son engagement constant pour le dialogue et la paix dans la région. Par contre, le président, Umaro Sissoco Embalo, en a pris pour son grade. Pour preuve, le communiqué du gouvernement n’est pas du tout tendre envers le président en exercice de la CEDEAO dont la réconciliation avec le président, Alassane Ouattara, avec qui les relations étaient houleuses, semble s’être réconcilié avec lui sur le dos du Mali, ce que les colonels de Bamako n’ont pas hésité à dénoncer. Morceaux choisis : Umaro Sissoco Embalo, qui après avoir échoué lamentablement à porter atteinte à l’honneur du Mali devant les instances internationales, vient d’opposer un ultimatum au gouvernement de la Transition concernant la libération des ivoiriens. Le Gouvernement de la Transition voudrait faire remarquer à SE M. Embalo, que depuis, le 14 janvier 2022, le Mali ne figure plus sur la liste des pays intimidables et a définitivement retrouvé sa souveraineté. En effet, à cette date mémorable, le peuple malien s’est mobilisé massivement pour dénoncer les sanctions illégales, illégitimes et inhumaines de la CEDEAO et de l’UEMOA contre le Mali. Depuis plus de 10 ans, faisant face seul au terrorisme, sans ces organisations régionales, le Mali a survécu à ces sanctions et le sentiment patriotique du peuple malien s’est substantiellement renforcé ».

« Aussi, dans l’intérêt des peuples ouest-africains, notamment, leur sécurité et leur bien-être, le gouvernement de la Transition invite respectueusement SE M. Embalo, à donner des ultimatums aux groupes terroristes qui constituent la plus grande menace en Afrique de l’Ouest, ainsi qu’à canaliser ses efforts dans l’éradication de la pauvreté dans la région. C’est en cela qu’il fera œuvre utile et rendra service aux peuples de la CEDEAO, les seuls que nous devons tous servir « .

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