LIBYE : Disparition rendue publique par l’AIEA de 2,5 tonnes d’uranium (retrouvées deux jours plus tard)

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Des inspecteurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) ont constaté, mardi, 14 mars, que 10 conteneurs avec environ 2,5 tonnes d’uranium naturel sous forme de concentré d’uranium manquaient à l’appel d’un site en Libye.

Au cours d’une visite mardi, des inspecteurs de l’instance onusienne « ont découvert que 10 conteneurs avec environ 2,5 tonnes d’uranium naturel sous forme de concentré d’uranium (« yellow cake ») n’étaient pas présents là où ils avaient été déclarés par les autorités », a écrit le directeur général, Rafael Grossi, dans un rapport aux Etats membres.

L’AIEA précise qu’elle va mener des vérifications « complémentaires » pour « clarifier les circonstances de la disparition de cette matière nucléaire et sa localisation actuelle ». Aucun détail n’est donné sur le site en question.

Cela dit, les conteneurs renfermant quelque 2,5 tonnes d’uranium signalés disparus en Libye mercredi par l’AIEA ont été retrouvés dans le Sud du pays, a annoncé, jeudi, 16 mars, un général de l’Armée nationale libyenne (ANL) de l’homme fort de l’Est libyen, Khalifa Haftar. Le général a estimé que les conteneurs avaient été volés avant d’être abandonnés « par une faction tchadienne ». Le général, Khaled al-Mahjoub, commandant de la direction de la communication des forces de l’Armée nationale libyenne (ANL) de l’homme fort de l’Est libyen, Khalifa Haftar, a indiqué sur Facebook que les conteneurs avaient été retrouvés à « à peine cinq kilomètres » du site où ils étaient stockés dans la région de Sebha, dans le Sud du pays. Il a publié une vidéo montrant un homme portant une combinaison de protection comptant, en anglais, 18 barils de couleur bleue, soit, l’ensemble de l’uranium qui était stocké sur le site. « La situation est sous contrôle. L’AIEA a été informée », a déclaré le général Mahjoub.

« Nous sommes au courant des informations de presse selon lesquelles le matériel a été retrouvé et l’Agence s’efforce activement de les vérifier », a réagi l’AIEA à Vienne.

La Libye a abandonné, en 2003, son programme de développement de l’arme nucléaire, sous l’égide de l’ancien dirigeant, Mouammar Kadhafi.

Depuis son assassinat par l’OTAN, en 2011, après 42 années au pouvoir, le pays est enlisé dans une crise politique majeure, avec des pouvoirs rivaux basés dans l’Est et l’Ouest, une myriade de milices, des mercenaires disséminés dans le pays, sur fond d’ingérences étrangères. Deux gouvernements se disputent le pouvoir, l’un installé à Tripoli (Ouest) et reconnu par l’ONU, l’autre soutenu par l’homme fort de l’Est libyen, le maréchal, Khalifa Haftar.

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