MALI : Carnage à Ogossagou, au moins, 150 morts. IBK est-il toujours président ?

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Ibrahim Boubacar Keita (IBK) est dépassé par les événements. Complètement et totalement. Les faits le montrent tous les jours. Sa réélection pour un deuxième mandat, l’année dernière, avait montré que le Mali était sans solution de rechange. Devait-on attendre des miracles de lui ? Il ne peut faire pendant ce deuxième mandat que ce qu’il avait montré lors du premier, c’est-à-dire, pas grand-chose pour le Mali et les Maliens. Les populations n’ont que les yeux pour pleurer avec ce qui vient d’arriver dans les villages d’Ogossagou et de Welingara.

Samedi, 23 mars, dans deux villages peuls du centre du Mali, des hommes armés habillés en chasseurs traditionnels (dozos) ont fait irruption dans le village d’Ogossagou. Résultat : plus de 150 morts selon un dernier décompte des autorités locales. Après Ogossagou, les assaillants sont allés dans le village de Welingara, deux kilomètres plus loin, et ont tué les habitants qu’ils ont trouvés sur place. Que fait l’Etat ? Que fait IBK ? A un moment donné, on est en droit de lui dire : trop c’est trop.

Le carnage est, tellement, cruel et inhumain qu’il n’est pas possible de le décrire ni le détailler. Ce sont des hommes sans cœur qui ont perpétré ce massacre : on a pris la peine de tuer, tuer, tuer, pendant de longues heures (au moins quatre heures), de violer les femmes avant de les tuer parfois, de brûler tout sur son passage, et d’emporter une partie du bétail qu’on pouvait transporter, en tuant celui qu’on ne pouvait pas transporter.

La réconciliation est un échec au Mali. Le pouvoir central d’IBK devrait, en toute logique, tirer toutes les conséquences de sa légendaire incompétence car ce n’est pas lui qui mènera le Mali vers la paix. Il en est très très incapable. Toutefois, on dit souvent que chaque pays a les dirigeants qu’il mérite. C’est aux Maliens de décider de leur sort et non à la « communauté internationale » (notre photo montrant l’investiture d’IBK et la fête du 22 septembre 2018 à Bamako).

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