MALI : Limogeage dans la douleur du ministre de la Défense pour incompétence

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« Le décret de nomination des membres du gouvernement est abrogé en ce qui concerne Tieman Hubert Coulibaly », précise le communiqué officiel.

« C’est bien un limogeage après les dernières vagues d’insécurité au centre du Mali », a déclaré un responsable du ministère malien de la Défense, faisant référence à la prise, vendredi, 2 septembre, de la ville de Boni, et à une attaque, en juillet, contre une base militaire, à Nampala, qui avait fait 17 morts parmi les soldats.

Jusque-là ministre de l’Administration territoriale, Abdoulaye Idrissa Maïga a été désigné pour remplacer Tieman Hubert Coulibaly (sur notre photo accompagnant Ibrahim Boubacar Keita dans une tournée il y a cinq mois), selon le même communiqué.

Samedi, 3 septembre, l’armée malienne a repris le contrôle de Boni (centre), une localité de plusieurs milliers d’habitants dans la région de Mopti, occupée la veille par des djihadistes.

« Les djihadistes ont quitté Boni dans la nuit de vendredi à samedi, et aujourd’hui vers 8 heures, l’armée malienne est revenue prendre le contrôle de la ville », a déclaré une source sécuritaire malienne.
Une source sécuritaire proche de la mission de l’ONU au Mali a confirmé cette information. « Deux hélicoptères de la mission de l’ONU ont survolé ce samedi la ville de Boni, en soutien à l’armée malienne qui contrôle actuellement la localité », a-t-elle indiqué.

Selon une source administrative locale, en quittant la ville, « les djihadistes ont kidnappé un élu communal de Boni qui est accusé d’avoir donné des informations, par téléphone, à l’armée malienne ».
Le Nord du Mali est tombé, en mars-avril 2012, sous la coupe de groupes djihadistes liés à Al-Qaïda. Ces groupes en ont été, en grande partie, chassés après le lancement, en 2013, à l’initiative de la France, d’une intervention militaire internationale, qui se poursuit.

Des zones entières échappent, encore, au contrôle des forces maliennes et étrangères, malgré la signature, en mai-juin 2015, d’un accord de paix censé isoler, définitivement, les djihadistes.
L’attaque contre la base militaire de Nampala, le 19 juillet, avait fait 17 morts, 37 blessés et six disparus parmi les soldats, selon un bilan officiel.

Longtemps, concentrées dans le Nord, les attaques djihadistes se sont étendues à partir de 2015 vers le Centre, puis, le Sud du pays.

Avec AFP

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