MAROC : Toujours trop d’analphabètes dans le royaume

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L’ancien roi du Maroc, Hassan II, avait fait de la réforme du système éducatif, à un moment donné, son cheval de bataille, signant même une convention avec la Banque mondiale. Ce secteur était en retard par rapport aux autres. Le constat d’aujourd’hui montre que les réformes prônées n’ont pas connu un réel succès.

Selon l’Agence marocaine de lutte contre l’analphabétisme (ANLCA), 10 millions de Marocains et de Marocaines souffrent encore du fléau de l’analphabétisme, ce qui est disproportionné pour une population de 34 millions d’habitants. Autrement dit, un Marocain sur trois ne sait ni lire ni écrire et encore moins compter. C’est grave pour un pays dont le niveau de développement le prédestine vers l’émergence d’ici une petite dizaine d’années.

« Ce chiffre alarmant nécessite non seulement l’intensification des efforts et l’accélération des rythmes, mais il est nécessaire que le souci de l’alphabétisation devienne concrètement l’affaire de tous, afin que le Maroc puisse réaliser l’objectif d’éradiquer l’analphabétisme à l’horizon de 2024 », selon un souhait de l’ANLCA, à l’occasion de la Journée internationale de l’alphabétisation, célébrée, cette année, au Maroc, sous le signe de « l’alphabétisation pour tous, l’alphabétisation affaire de tous ».

Si le Maroc a reçu la mention honorable du Prix Confucius d’alphabétisation par l’Unesco, en 2012, pour ses réalisations en matière de lutte contre l’analphabétisme, et que beaucoup d’efforts ont été déployés et se déploient dans ce domaine, c’est l’arbre qui cache la forêt. Car « 10 millions de Marocains et de Marocaines souffrent encore de ce fléau ». Les distinctions obtenues à l’Unesco doivent, par conséquent, être perçues sous l’angle de l’encouragement et de la persévérance des efforts fournis. Et non comme une fin en soi.

La lutte contre ce fléau relève de la compétence de l’ANLCA, qui a pour rôle de proposer des plans d’action de lutte contre l’analphabétisme, de piloter et de coordonner des actions des différents intervenants, d’orienter les activités des administrations et institutions publiques et privées et associatifs concernés, en harmonie avec les programmes annuels approuvés par le Conseil d’administration.

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