MISSION CHEZ ZELENSKY ET POUTINE : Echec de l’aventure irréfléchie des (4) chefs d’Etat africains (avec la honte en plus)

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Une fois de plus, l’image de l’Afrique est par terre. A cause de Macky Sall (Sénégal), Azali Assoumani (Comores), Cyril Ramaphosa (Afrique du Sud) et Hachainde Hichilemi (Zambie), 4 présidents, négativement, illuminés qui ont pris leurs désirs pour la réalité : convaincre d’accepter le principe d’un cessez-le-feu entre Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine, ce que leurs propres amis et alliés, n’arrivent pas à obtenir.

Afrique Education avait mené une active campagne de dissuasion auprès des sept chefs d’Etat concernés pour qu’ils n’aillent pas à Kiev et à Moscou, pressentant le cuisant échec qui les y attendait. Notre campagne menée en seulement deux semaines a plutôt réussi car trois chefs d’Etat parmi les sept prévus, ont annulé leur voyage. Nous louons leur sagesse. Il s’agit des présidents égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, ougandais, Yoweri Museveni et congolais, Denis Sassou-Nguesso, alors qu’il est, lui-même, le parrain de la fondation, organisatrice de ce voyage controversé.

Les quatre autres qui se sont entêtés pour y aller, ont effectué un simple séjour touristique en Ukraine et en Russie. Avec des désagrements en sus pour le président sud-africain, qui a été déclaré persona non grata, en Pologne, à cause de sa forte proximité avec Vladimir Poutine. Sa délégation a dû batailler, énergiquement, pendant de très longues minutes pour que les autorités polonaises consentent à l’admettre sur leur territoire par lequel la délégation devait transiter pour se rendre à Kiev, par train nocturne.

Une fois autour de la table de travail, Volodymyr Zelensky n’est pas passé par quatre chemins pour rejeter, séchèment, leur appel à un cesser le feu. Une insulte, selon lui, aux sacrifices consentis par son armée et le peuple ukrainien, qui luttent pour réconquérir les territoires perdus. En fait, on sentait que la présence de ces quatre chefs d’Etat l’irritaient au plus haut point car il les soupçonnait d’être des sous-marins du président russe. Les quatre présidents africains, qui, rappelons-le, parlaient en leur nom propre, et non, au nom de l’Afrique, ont soulevé la question des céréales dont l’Ukraine et la Russie sont les deux plus grandes productrices du monde. Pendant la conférence de presse, un journaliste leur a demandé comment se faisait-il que les pays africains veuillent quémander des céréales alors qu’ils disposent de vastes terres où ils pourraient en cultiver pour leurs besoins propres et même en exporter ? La honte dans la réponse des uns et des autres ! C’était l’humiliation suprême. Comme en Pologne, Cyril Ramaphosa n’a pas été épargné, après son invitation à Poutine à participer au prochain Sommet des BRICS en Afrique du Sud, dans quelques semaines, alors que le président russe a un mandat d’arrêt international de la CPI qui lui pend sur la tête. Très embarrassé, « Oncle Cyril » a botté en touche. Bref, les Ukrainiens ont mis les quatre chefs d’Etat mal à l’aise.

En Russie, Vladimir Poutine a opposé, à son tour, un Niet au cessez-le-feu proposé par les chefs d’Etat africains, à un moment où les combats sont d’une violence inédite, les Ukrainiens pensant reconquérir leurs territoires perdus. Poutine a aussi refusé la demande de la livraison des céréales des chefs d’Etat rejetant le tort sur les pays occidentaux. Du coup, les quatre chefs d’Etat se sont retrouvés ridiculisés par les deux chefs d’Etat en guerre. Comme s’ils s’étaient concertés pour rejeter, d’un commun accord, toutes leurs propositions.

Il va s’en dire que cette gamelle que vient de ramasser les quatre présidents, va réjaillir sur l’image de l’Afrique, déjà, très mauvaise. Alors que l’Afrique est traversée par des conflits de haute intensité comme ceux du Soudan, du Sahel avec les djihadistes, de la Libye, de la RDCongo, de la Somalie, etc., on ne comprend pas que l’effort des présidents africains, au lieu de se porter sur ces conflits en Afrique, soit orienté vers des conflits où ils n’ont aucune influence et où ils ne peuvent que passer du temps aux deux belligérants. Mais, l’Afrique est un continent où les dirigeants marchent sur la tête, où on ne réfléchit pas de façon logique. Ceux qui en doutaient ont eu la triste preuve avec ce voyage touristique à Kiev et à Moscou.

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