NIGER : Alphadi reporte la 10e édition du FIMA

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Seidnaly Sidhamed alias Alphadi est un homme sage. La preuve ? En son âme et conscience, il a évalué la situation sécuritaire qui prévaut dans la sous-région, et décidé de reporter la 10e édition du FIMA (Festival international de la mode en Afrique, qui était prévue du 25 au 29 novembre, à Niamey. Au lieu de se plaindre, les participants devront plutôt tirer un coup de chapeau à l’organisateur pour sa clairvoyance.

« On a décidé de reporter cette 10e édition du FIMA, en raison de ce qui se passe, à Diffa (Sud-Est nigérien), au Mali, au Tchad, au Cameroun, en France », a expliqué Alphadi lors d’une conférence de presse.

Ce n’est qu’un petit report car, a-t-il tenu à rassurer, ce festival se tiendra « très prochainement », sans, toutefois, avancer de nouvelle date.

Le Niger fait face, depuis février, aux raids et attentats suicides très meurtriers des islamistes armés de Boko Haram, qui ont, déjà, fait des centaines de morts dans la région de Diffa (Sud-Est), proche du Nigeria.

Alphadi a, également, justifié ce report « par compassion » avec le Mali voisin, dont est il originaire, où 20 personnes de 14 nationalités ont péri, vendredi, 20 novembre, dans une attaque avec prise d’otages dans un hôtel de Bamako.

Depuis ses débuts en 1998, ce festival biennal, dont cette édition était pourtant dédiée à « la paix », propose des regards croisés entre les créateurs africains et leurs pairs occidentaux.

Près d’un millier de festivaliers, dont des créateurs de mode et mannequins issus d’une quarantaine de pays, étaient attendus au 10e FIMA, selon Alphadi.

Des rencontres entre vendeurs et acheteurs de haute couture, sculpture, peinture et bijouterie africaines, devaient être organisées en marge du Festival. Des stars de la musique africaine et du foot, dont le Camerounais, Samuel Eto’o, et l’Ivoirien, Yaya Touré, devaient assister au lancement prévu dans le plus grand stade de la capitale. Ce sera pour plus tard.

En 2013, la précédente édition s’était, déjà, tenue sous haute surveillance militaire et policière, avec la menace d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). A l’époque, la menace Boko Haram n’était pas encore très perceptible. Aujourd’hui, Aqmi a presque disparu et laissé la place à Boko Haram dont la dangerosité est beaucoup plus grande que celle d’Aqmi.

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