ALGERIE : Le pays s’enfonce dans la crise

Date

Il n’y a plus lieu d’utiliser la langue de bois. L’heure est grave et on ne cache plus la vérité. Le ministre algérien des Finances, Abderrahmane Benkhalfa, a annoncé, dimanche, 22 novembre, à Alger, que les réserves de change de son pays poursuivront leur chute pour s’établir à 151 milliards de dollars (mds USD), à fin 2015, et à 121 mds USD à fin 2016, contre 159,03 milliards à fin juin 2015 et 193,3 milliards de dollars à fin juin 2014.

Mais malgré cette chute spectaculaire des réserves, le ministre est resté droit dans ses bottes, comme seuls savent l’être les Algériens.

Selon lui, le pays pourra, toujours, faire face à la baisse des cours mondiaux du pétrole. Car, rassure M. Benkhalfa, les 121 milliards de dollars de réserves de change représentaient l’équivalent de 23 mois d’importation.

La chute vertigineuse des prix du pétrole a fait que les recettes de l’Algérie ont été, fortement, affectées.
Les hydrocarbures ont représenté 94,56% du total des exportations durant les trois premiers trimestres de 2015. Elles ont été de l’ordre de 27,29 milliards de dollars USD contre 46,58 mds USD à la même période de 2014, soit une baisse de 41,41%.

Les prix du brut se sont stabilisés autour de 44 dollars, à Londres, et 40 dollars, à New-York, après avoir perdu plus de 60% de leur valeur depuis début 2014.
Malgré l’optimisme de l’argentier national, l’Algérie qui assure moins bien le secteur social, pourrait entrer, dans bientôt, dans la zone de turbulence et devenir un pays vulnérable.

Envie d’accéder aux contenus réservés aux abonnés ?

More
articles

×
×

Panier