L’armée nigériane annonce, ce mercredi, 28 octobre, la libération de plus de 300 femmes et enfants retenus en captivité par le groupe islamiste Boko Haram dans le Nord-Est du Nigeria. « Une unité de l’armée a secouru 338 personnes retenues en captivité par les terroristes », dont 192 enfants et 138 femmes, lors d’opérations menées mardi, 27 octobre, a déclaré l’armée.

Ces opérations visaient « des camps présumés des terroristes de Boko Haram dans les villages de Bulajilin et Manawashe », dans la région de la forêt de Sambisa, un fief des rebelles islamistes, qui jusque-là, était imprenable.

L’armée a, également, revendiqué avoir tué 30 membres présumés de Boko Haram et récupéré des armes et des munitions. Dans ce même communiqué, l’armée affirme, aussi, avoir pris en embuscade et tué quatre insurgés présumés, qui se dirigeaient vers la ville de Gubula, dans l’Etat voisin d’Adamawa, pour y mener des attentats-suicides, saisissant des armes, des munitions, des obus de mortier et de l’argent.

L’armée de l’air a déclaré mardi, avoir lancé des frappes sur les entrepôts de véhicules et de carburant du groupe islamiste « dans un effort renouvelé pour dégrader davantage » ses ressources. Selon le chef de l’armée de l’air, Sadique Abubakar, ces frappes « ouvrent la voie à l’assaut final » par les troupes au sol.

L’armée fait, régulièrement, état de succès dans sa lutte contre l’insurrection. Fin septembre, elle affirmait avoir sauvé 241 femmes et enfants au cours d’opérations contre les insurgés dans le Nord-Est du pays.
Cela dit, Boko Haram s’est beaucoup affaibli, ces derniers temps, mais reste, encore, un réel danger pour les quatre pays qui en souffrent : Nigeria, Niger, Tchad et Cameroun. Pour preuve, les raids meurtriers et attentats-suicides perpétrés par elle, continuent de créer un climat de peur autour du Bassin du Lac Tchad. Mais les chefs d’Etat des pays concernés ont déclaré la mort de Boko Haram, malgré la promesse du président, Muhammadu Buhari, d’en finir avec les insurgés d’ici la fin de l’année.

Avec AFP