COTE D’IVOIRE : Alassane Ouattara victorieux par KO dès le premier tour

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Le site www.afriqueeducation.com l’avait écrit et réécrit, tout comme le magazine papier (Afrique Education) qui avait consacré deux couvertures au candidat Ouattara, affirmant qu’il n’y aurait pas match, la victoire du président sortant ne faisant l’ombre d’aucun doute. A l’époque, on imaginait une victoire, au premier tour, mais, à l’arraché, presque, avec un taux avoisinant les 51 à 55%. Pas plus. Mais avec 83,66%, c’est une victoire sans appel. A 73 ans, Alassane Ouattara se succédera, donc, à lui-même, pour un ultime mandat de 5 ans. Sans contestation possible.

S’étant appuyé sur un bon bilan économique, il a, nettement, devancé Pascal Affi N’Guessan, le représentant du Front populaire ivoirien (FPI) fondé par l’ex-président, Laurent Gbagbo, qui obtient 9,29% des suffrages.

L’actuel président du FPI, somme toute, fait un score honorable alors qu’une partie du FPI avait appelé au boycott, au nom de la fidélité à Gbagbo, grand absent du scrutin, qui attend son jugement, pour crimes contre l’humanité, par la Cour pénale internationale (CPI), dans une cellule aux Pays-Bas.

Quant à Kouadio Konan Bertin, dit « KKB », qui s’était fait remarquer, lundi, 26 octobre, dans la soirée, en félicitant Alassane Ouattara dont il reconnaissait la victoire au premier tour, avant même la proclamation des premières tendances, par la CEI (Commission électorale indépendante), il obtient 3,88% des voix. Sans surprise, les 4 autres candidats se contentent de moins de 1%, chacun. Trois candidats avaient jeté l’éponge avant la tenue du scrutin pour diverses raisons.

La présidentielle qui a connu un taux de participation de 54 à 60% selon les écuries, a, réellement, été apaisée, contrairement, à celle de 2010, qui provoqua près de 3.000 morts. Cette année, 34.000 soldats dont 6.000 casques bleus, ont été déployés pour assurer la sécurité de l’élection.

L’absence d’un deuxième tour permet au pays d’économiser près d’une dizaine de milliards de F CFA (15 millions d’euros), ce qui est une bonne affaire pour l’ancien banquier, qui dirige la Côte d’Ivoire.

Alassane Ouattara risque de débuter son deuxième mandat par une réforme de la constitution, qui sera soumise à référendum, afin d’«enlever tous les germes confligènes de l’actuelle constitution ». Il fait, sans doute, allusion à l’ivoirité dans ce pays dont le développement se confond avec la très dynamique population étrangère qui le peuple. 

Des élections législatives doivent avoir lieu dans les deux prochains mois. Les partis d’opposition pourront-ils se rattraper ? La victoire écrasante de Ouattara lui permet d’espérer obtenir une majorité à l’Assemblée. Le problème est de savoir si cette victoire sera RHDP ou uniquement RDR.

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