La Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a rejeté l’argument donné par la Commission européenne selon lequel elle est incapable de donner l’accès au contenu des messages échangés entre Ursula von der Leyen et Albert Bourla dans le cadre du Pfizergate, une affaire qui fait trembler Bruxelles depuis qu’elle a éclaté en 2021.
Déclarant n’avoir rien à se reprocher, la présidente de la Commission de l’UE (Union européenne) a, toujours, systématiquement, refusé de donner suite aux diverses demandes visant à établir la véracité de ses dires. Un peu comme si elle voulait qu’ils soient perçus comme une parole d’évangile alors que le scandale dont il est question est estimé à plus de 35 milliards d’euros (sur notre photo, Ursula von der Leyen et Albert Bourla).
Le tabloïd américain, le New York Times, qui est à l’origine de la plainte déposée auprès de la CJUE, avait flairé le coup à l’époque, obligeant Ursula von der Leyen à se déployer pour essayer de tuer l’affaire dans l’œuf. Une vaine tentative puisque le soutien apporté au New York Times par d’autres médias, comme Afrique Education, était de nature à neutraliser ce type de manœuvre et à sensibiliser l’opinion publique internationale sur la mal-gouvernance au sein de l’UE.

De nouveau prise en flagrant délit, cette fois-ci, d’intention de mal-gouvernance, par sa collègue italienne du parlement européen, Roberta Metsola, la responsable allemande aura du mal à se défiler comme elle l’a fait avec succès jusqu’à présent, profitant largement de l’inertie complice des chefs d’Etat et de gouvernement européens, qui, comme un seul homme, restent motus et bouche cousue, malgré le faisceau de preuves existant contre elle.
Avec cette décision, très attendue, de la CJUE, et la tournure que prend cette affaire, le silence observé au plus haut niveau des Etats devrait bientôt se rompre. De quoi intensifier la pression sur la Commission européenne, ainsi que, sur le tribunal de l’UE pour que des responsabilités soient (enfin) établies pour des agissements qui n’ont pas de place dans tout système gouvernemental et démocratique qui se respecte.
Paul-Patrick Tédga
MSc in Finance (Johns Hopkins University – Washington DC)