PRESIDENTIELLE ALGERIENNE : Le président-candidat Abdelaziz Bouteflika limoge son directeur de campagne

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A la veille de la date limite de dépôt des candidatures pour la présidentielle du 18 avril, le président, Abdelaziz Bouteflika, a remplacé Abdelmalek Sellal par Abdelghani Zaalene au poste de directeur de sa campagne, selon l’agence officielle algérienne APS. L’ancien premier ministre algérien a-t-il été jugé mou par le président-candidat au moment où les manifestations contre son 5e mandat prennent de l’ampleur en Algérie et en France ?

L’ancien premier ministre, Abdelmalek Sellal, qui avait animé les trois précédentes campagnes victorieuses (2004, 2009, 2014) du candidat Bouteflika, est remplacé par l’actuel ministre des Transports, Abdelghani Zaalene. Ce haut fonctionnaire de 54 ans qui a fait carrière dans l’administration préfectorale, en tant que secrétaire général de wilayas (préfecture), puis, de wali (préfet), notamment, d’Oran, deuxième ville du pays, est peu connu du grand public.

En l’absence physique d’Abdelaziz Bouteflika, qui ne s’est pas adressé aux Algériens depuis un AVC en 2013 et qui n’apparaît plus que rarement en public, Abdelmalek Sellal se retrouvait en première ligne face à la contestation et pourrait avoir servi de «fusible» : «Son limogeage pourrait être une première réponse» à la contestation qui agite l’Algérie depuis plus d’une semaine et vise directement le président, «mais ça risque d’être un peu court», estime-t-on. En effet, les manifestants n’ont plus besoin d’un 5e mandat d’Abdelaziz Bouteflika qui dirige l’Algérie sur une chaise roulante. C’est pourquoi le limogeage d’un directeur de campagne n’est, nullement, une réponse à leurs attentes du moment où c’est le candidat, lui-même, qui est un problème (sur notre photo le président avec son premier ministre Abdelmalek Sellal dans un hôpital parisien en juin 2013).

Aucun responsable algérien n’a jusqu’ici réagi, officiellement, à l’imposante mobilisation des Algériens, vendredi, 1er mars, à travers le pays, pour dire leur rejet de la perspective d’un 5e mandat d’Abdelaziz Bouteflika, qui célèbre ses 82 ans ce samedi. Hospitalisé en Suisse depuis six jours, pour «des examens médicaux périodiques», le chef de l’Etat, sera de retour en Algérie, dans les tout prochains jours. Ce séjour à l’hôpital devrait lui donner des forces pour faire face à une campagne où rien ne lui sera épargné.

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