PRESIDENTIELLE GABONAISE : Grosse maladresse de « Monsieur Elections » (Aboghé Ella)

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Les protecteurs de la fraude électorale, au Gabon, commencent-ils à se dévoiler, progressivement ? A l’issue de son assemblée plénière du lundi, 6 juin, à Libreville, la CENAP (Commission électorale nationale autonome et permanente) a fixé au 27 août prochain, soit, un samedi, la date de la tenue de l’élection présidentielle à un tour, ce qui est une première, au Gabon, où la présidentielle a, toujours, eu lieu un dimanche. La campagne s’ouvrira, le 13 août pour s’achever le 26, à minuit.

La date limite de dépôt des candidatures a été fixée au 12 juillet 2016, à 18h00 (17 H GMT). Chose curieuse à souligner : la Cenap, contrairement, à ses habitudes, n’a pas dévoilé la liste des documents à fournir dans le dossier de candidature, bien que le montant de la caution, on le sait, est fixé à 20 millions de F CFA (30.000 euros). C’est une première que d’annoncer une présidentielle en omettant de donner la liste des pièces à fournir dans le dossier de candidature.

Président de la CENAP depuis août 2006 et reconduit, pour un deuxième mandat, en mars 2014, René Aboghé Ella ne rend pas service à Bongo Ondimba Ali (BOA) dont l’acte de naissance, fait, visiblement, problème. En s’abstenant de donner la liste des pièces à fournir dans le dossier, il donne du grain à moudre aux Anti-BOA devenus légion au Gabon. Il oriente, incontestablement, les pleins feux vers le candidat du pouvoir dont d’aucuns demandent la destitution pour forfaiture, à cause, justement, de ce problème d’acte de naissance. Du coup, René Aboghé Ella, lui-même, devient suspect. Lui et son institution, aux yeux des Gabonais.

L’article 10 de la constitution est d’une clarté coranique : « Sont éligibles à la Présidence de la République, tous les Gabonais des deux sexes jouissant de leurs droits civils et politiques, âgés de quarante (40) ans au moins et résidant au Gabon depuis 12 mois au moins.
Tout Gabonais bénéficiant d’une autre nationalité au titre de laquelle il a exercé des responsabilités politiques ou administratives dans un autre pays, ne peut se porter candidat.
TOUTE PERSONNE AYANT ACQUIS LA NATIONALITE NE PEUT SE PRESENTER COMME CANDIDAT A LA PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE. SEULE SA DESCENDANCE AYANT DEMEURE SANS DISCONTINUITE AU GABON LE PEUT, A PARTIR DE LA QUATRIEME GENERATION …. » (fin de citation).

Voilà la disposition (écrite en majuscules) qui frappe de plein fouet l’actuel chef de l’Etat. Ce dernier avait affirmé, lui-même, lors de l’émission, Le débat africain, en janvier 2015, sur RFI, que l’acte de naissance utilisé, en 2009, est un « faux ». C’est sa bouche qui l’a dit. Tout le monde a entendu. La Cour constitutionnelle aurait dû ouvrir une enquête.

Voilà pourquoi, au sein du PDG, le parti au pouvoir, l’idée d’un candidat de rechange commence à faire son chemin. Afin que le PDG ne perde pas le pouvoir comme le PDCI en Côte d’Ivoire.

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