Coup de tonnerre dans le ciel (très chaud) de N’Djamena : Le maréchal-président, Mahamat Idriss Déby Itno (MIDI), vient de radier le général, Idriss Youssouf Boy, des effectifs de l’armée, avec effet immédiat. Une décision forte qui montre la détermination du nouveau président, démocratiquement, élu de prendre, réellement, le pays en main, sans se soucier des qu’en dira-t-on des Tchadiens et de ce qu’on appelle « communauté (dite) internationale ».Coup de tonnerre dans le ciel (très chaud) de N’Djamena : Le maréchal-président, Mahamat Idriss Déby Itno (MIDI), vient de radier le général, Idriss Youssouf Boy, des effectifs de l’armée, avec effet immédiat. Une décision forte qui montre la détermination du nouveau président, démocratiquement, élu de prendre, réellement, le pays en main, sans se soucier des qu’en dira-t-on des Tchadiens et de ce qu’on appelle « communauté (dite) internationale ».

Par décret n°1760/PR/PM/MAACVG/2025 du 12 août 2025, le Général de Corps d’Armée, Idriss Youssouf Boy (ID : 20065360), est rétrogradé au rang de soldat de 2ᵉ classe et radié des effectifs des Forces Armées. Le décret pris par le chef de l’Etat, Mahamat Idriss Déby Itno (MIDI) indique que le mis en cause perd, également, tous ses droits à pension, solde de réforme ou indemnité compensatrice. Une sanction radicale, toute militaire, qui montre l’énervement du maréchal-président devant la trahison de son serment par son ancien très proche collaborateur.

En effet, fidèle allié du chef de l’Etat tchadien, le général de corps d’armée, Idriss Youssouf Boy, est descendu de l’échelle de la plus rapide des manières (sur notre photo, le chef de l’Etat décore lui-même son proche collaborateur). Accusé dans une grosse affaire de détournement portant sur plus de 11 milliards de F CFA (pas moins), il a été condamné en première instance au tribunal, puis, en appel, à une peine de 7 ans de prison.

La faiblesse humaine, telle est l’histoire qui peut caractériser sa descente aux enfers. De secrétaire particulier à directeur de cabinet du président tchadien, il avait connu une ascension fulgurante en devenant l’homme de main du chef de l’Etat, puis, une personnalité influente dans le pays. Avec son grade de général de division, il a été promu en l’espace de deux ans au grade de général quatre étoiles (général de corps d’armée). Mais, après sa condamnation, le chef de l’Etat l’a dépouillé de tous les avantages liés à son rang avant de le radier des effectifs des Forces armées tchadiennes.

Au Tchad, on récolte ce qu’on sème. Le chef de l’Etat n’a aucun parti pris, sinon, celui du  développement du Tchad. Et il a très vite compris qu’il n’y parviendrait jamais s’il laissait les mauvaises vieilles habitudes prospérer. Il n’hésite donc pas à couper l’herbe sous les pieds des détourneurs de fonds publics et autres fauteurs de troubles qu’ils soient dans son camp ou dans l’opposition. La condamnation de son ancien premier ministre, Succès Masra, en est un autre exemple de ce qu’il ne badine pas avec la discipline quand il s’agit des finances de l’Etat ou de la sécurité de ses compatriotes.

Le jeune maréchal n’est qu’au début d’un très long parcours qui sera, sans doute, semé d’embûches. Il a appelé les Russes pour l’aider à avancer dans son projet et a fait partir l’armée française, alliée de longue date, mais qui s’est montrée de moins en moins fiable au fil du temps. Il entend trouver des partenaires comme les émirats arabes unis et d’autres pour booster une coopération qui, dans le passé, était centrée, essentiellement, sur les questions militaires et de sécurité.

MIDI a compris que pour réussir, il fallait changer de fusil d’épaule, ce qu’il est en train de faire actuellement. A lui de tout faire, aussi, pour que les Tchadiens (et les Africains de manière générale) le suivent sans hésiter.