RUSSIE 2018 : Pays africains (éternels) sous-développés du football mondial ?

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Que la honte ! Rien que la honte ! On ne sait pas si la Tunisie et le Sénégal sauveront ce qui reste de l’honneur des Africains dont la participation à Russie 2018 fait piètre figure. Qu’importe ! Après la sortie déshonorante et humiliante de l’Egypte, du Maroc, surtout surtout, du Nigeria, il faudrait que les élites africaines n’aient plus de mots assez durs pour critiquer la très mauvaise (mal) gouvernance du football africain. Un football qui continue d’être, littéralement, pris en otage par des intérêts non-africains, avec la complicité des fédérations, suprêmement, corrompues, et qui fait couler larmes après larmes aux supporteurs africains à chaque coupe du monde ou grande compétition internationale. Il est temps de tout détruire, TOUT DETRUIRE, tout bousculer, du Caire, à Yaoundé, d’Abuja à Pretoria, de Rabat à Tunis, en passant par Dakar, Abidjan, dans toutes les capitales africaines, sans exception. Il est temps que les amoureux du ballon rond en Afrique se révoltent. Qu’ils cessent de parloter, de pleurer, et qu’ils agissent (fortement et brutalement) pour que ça change. Ca suffit comme cela la honte ! Sortons de nos maisons, envahissons nos fédérations de football et chassons ces dirigeants qui ne sont là que pour se servir d’un football qui a grand besoin qu’on s’occupe, vraiment, de lui.

Seule lueur d’espoir dans ce flot de très mauvaises nouvelles : Le Maroc va, officiellement, se porter candidat à l’organisation de la Coupe du Monde de football 2030, selon le ministre marocain de la Jeunesse et des Sports, Rachid Talbi Alami. On espère que, cette fois, le Maroc n’ira pas (plus) seul et saura lier sa candidature à d’autres pays de la sous-région. On pense à l’Egypte et à la Tunisie, et pourquoi pas à d’autres pays situés plus loin du royaume chérifien. On espère, surtout, que le président de la CAF, le Malgache, Ahmad Ahmad, aura eu le temps de bien habiter la fonction, en cessant de jouer les diviseurs du football africain, ce qui aura, beaucoup, desservi la cause du Maroc dans l’organisation du Mondial 2026 où 11 fédérations africaines (sur 54) ont fait défection.

L’urgence, aujourd’hui, c’est la véritable prise en charge du football africain qui est considéré comme orphelin. Il est, tellement, exploité qu’il est à l’image de cette Afrique qui est loin d’avoir son destin en main : sous-sol contrôlé par les industriels étrangers ; ressources humaines formées pour servir les intérêts non-africains et vouées à s’épanouir hors du continent ; dirigeants imposés de l’extérieur et non élus, etc. Bref, Le football africain n’est pas différent de ce triste tableau. Sinon, comment comprendre que l’Egypte, le Maroc, le Nigeria, aient, par exemple, choisi de payer très cher des sélectionneurs étrangers, qui n’apportent absolument rien au football des pays qu’ils entraînent ? Et ils sont tout le temps choisis malgré les récriminations et la colère des populations. On marche, vraiment, sur la tête en Afrique : une malédiction hors normes qui a neutralisé l’émergence de cette partie du monde. Un exemple qui frappe et qui mérite qu’on en parle. La prestation du Nigeria contre la Croatie, samedi, 16 juin, a été plus que décevante (notre photo montrant le Nigeria encaisser un but marqué par un joueur du Nigeria et non de Croatie).

Question : A quoi sert ce sélectionneur allemand qu’on paie à prix d’or ? Pourtant cette sélection nigériane a corrigé les Lions indomptables du Cameroun (entraînés par un Belge) lors des éliminatoires de Russie 2018 avec un sévère 4-0 au Nigeria, alors que le Cameroun est détenteur de la CAN 2017 organisée au Gabon. Ces incohérences montrent quoi ? Elles montrent le chemin à parcourir dans le travail de réflexion et de longue construction du football dans chaque pays, qui devrait, désormais, être la priorité des élites africaines.

Dans ce Cameroun où cet ancien sélectionneur belge (arraché à son chômage dans son village), est venu trouver un pays plein de valeureux joueurs, il arrivait à classer dans son onze du départ, des joueurs de deuxième division dans le championnat français et d’illustres inconnus venus de championnats européens de l’Est ou asiatiques, alors que des professionnels de haut vol qui font les beaux joueurs des championnats anglais, espagnol, allemand, italien, français, turc, russe, etc. chauffaient le banc des remplaçants. De la mafia de bout en bout. Et c’est ce même Cameroun (où on est né avant la honte) qui se prépare à récidiver, en prenant un énième mercenaire étranger pour soi-disant conduire sa sélection à la CAN 2019 qu’elle va organiser. Totalement révoltant !

Au lieu de pleurer comme actuellement, que les footeux africains prennent le taureau par les cornes en se faisant entendre de la manière la plus virulente, sinon, en 2022, au Qatar, l’Afrique n’aura que ses yeux pour pleurer, une fois de plus.

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