RUSSIE-FRANCE : Le jeu du chat et de la souris (à propos de l’Ukraine)

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La Russie a émis un avertissement clair à la France en l’appelant à se distancier de la campagne antirusse imposée, dans la perspective de maintenir les relations bilatérales franco-russes, a rapporté TASS citant la diplomatie russe. Mais, la France, selon son ministre des Armées, tient à expliquer qu’elle n’est pas en guerre contre Moscou.

Mercredi, 6 juillet, le porte-parole adjoint du ministère russe des Affaires étrangères, Alexeï Zaïtsev, a évoqué les relations avec la France et dans sa mise à jour, il a, clairement, laissé entendre que les perspectives du développement des relations bilatérales franco-russes dépendent de la capacité de Paris de se distancer de la campagne antirusse imposée.

« Quant aux perspectives du développement des relations bilatérales, elles seront largement déterminées par la capacité de la France de se distancer de la politique de confrontation avec la Russie imposée et de réaliser ses véritables intérêts nationaux dans les domaines de la sécurité, de l’économie, de la culture et du développement social », a souligné Alexeï Zaïtsev.

La déclaration constitue une mise en garde claire de Moscou à Paris en ce qui concerne sa participation active aux différentes sanctions européennes contre la Russie du fait de la guerre en Ukraine. La France fourni également des armes aux forces ukrainiennes pour combattre l’armée russe.

Pourtant, « Nous ne sommes pas en guerre avec la Russie », rétorque le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu.

Dans un entretien avec le média français, le Journal du Dimanche, du 10 juillet, Sébastien Lecornu a indiqué que son département maintient le contact avec ses homologues russes avant d’expliquer qu’il n’y a pas de guerre entre la France et la Russie.

« Nous ne sommes pas en guerre avec la Russie. Oui, il y a des échanges entre responsables civils ou militaires, le fil ne saurait être totalement coupé avec Moscou », a déclaré Lecornu, répondant à la question à ce sujet.

Selon le ministre, la France tient son rôle de puissance d’équilibre. « L’Ukraine a besoin que nous puissions jouer ce rôle », a-t-il fait savoir. Cette sortie du ministre intervient alors que Moscou avait appelé plus tôt Paris, à se démarquer des agissements hostiles des pays occidentaux. C’est comme si on assistait au jeu du chat et de la souris entre Moscou et Paris qui ne veut pas se fâcher avec Moscou alors que membre de l’OTAN, la France tient toujours à se montrer loyale vis à vis des Etats-Unis et du camp occidental.

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